Sommaire
De quoi parle-t-on ? De quoi s’agit-il ?
La prostate est une glande
de l’appareil reproducteur présente uniquement chez les hommes. Elle
est située sous la vessie et entoure le canal (l’urètre) par lequel
l’urine et le sperme s’écoulent.
La prostate sécrète et stocke le liquide séminal du sperme, qui est produit avec les spermatozoïdes par les testicules. Les principales maladies touchant la prostate sont l’adénome prostatique, c’est-à-dire l’augmentation bénigne de volume, le cancer de la prostate, et l’infection (on parle de prostatite).
Quels sont les risques et les enjeux sanitaires ?
L’adénome de la prostate
touche les hommes à partir de 35 ans, et une augmentation de volume de
la glande est constatée chez un homme sur deux à 50 ans. Plus l’adénome grossit, plus les symptômes se montrent gênants, et cette évolution est liée à l’âge.
Le cancer de la prostate, quant à lui, est le type de cancer
le plus fréquent chez les hommes ; il a la particularité d’évoluer très
lentement, avec un taux de survie à 5 ans après le diagnostic qui
dépasse 95 %.
Quels sont les mécanismes ?
La prostate est une glande entourée d’une capsule, qui la sépare du reste des autres organes.
Elle est constituée de cellules responsables des différentes fonctions de la prostate
: cellules glandulaires pour la production des liquides lors de
l’éjaculation, cellules musculaires pour régler le jet d’urine et
l’éjaculation, et cellules fibreuses pour la structure de la glande. O
n
y distingue 3 zones : périphérique (siège de la majorité des tumeurs
malignes), transitionnelle (qui augmente de taille avec l’âge et qui
constitue l’adénome ou hypertrophie bénigne de la prostate) et enfin une zone centrale.
La prostate – Prévention
Comment cela se manifeste-t-il ?
L’augmentation de volume de la prostate
entraîne des troubles urinaires discrets au début et qui s’aggravent
avec le temps : envies d’uriner plus fréquentes, de jour et surtout de
nuit, faiblesse du jet d?urine, difficultés au démarrage?
Des complications surviennent en cas de maladie évoluée comme des infections
urinaires, la présence de sang dans les urines, ou encore une rétention
aiguë d?urine très douloureuse, c?est-à-dire un blocage vésical complet
avec impossibilité d’uriner.
Le cancer de la prostate
est pour sa part très longtemps asymptomatique, et se révèle à la
faveur d?une complication fonction de l’étendue de la tumeur (locale,
régionale ou à distance sous la forme de métastases).
La prostatite aiguë associe des brûlures urinaires ou des impériosités et de la fièvre.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Il ne faut pas confondre adénome de la prostate et adénocarcinome de la prostate. Le premier correspond à une hypertrophie bénigne, et le second à la forme la plus courante de cancer de la prostate (95 % des cas).
Y a-t-il une prévention possible ?
L’augmentation de volume de la glande prostatique est inéluctable avec l’âge.
Des consultations médicales régulières permettent de surveiller l’état de la prostate par un toucher rectal. La prévention du cancer repose essentiellement sur la réalisation d?une prise de sang avec dosage des PSA (Prostate Specific Antigen : antigène prostatique spécifique).
Cet examen est proposé aux hommes de plus de 50 ans. Un résultat élevé, plus de 4 ng/ml, ne signifie pas qu?il y a un cancer, mais doit conduire à des investigations supplémentaires.
Des
règles générales de prévention s’appliquent également, comme la
consommation de fruits et de légumes, un apport équilibré en gras en
évitant les excès de calories, et l’arrêt du tabac.
La prostate – Consultation
À quel moment consulter ?
Dès les premiers symptômes,
il est important de consulter son médecin traitant qui pourra confirmer
le diagnostic et prescrire des analyses complémentaires.
Toutefois, le cancer est pratiquement toujours asymptomatique lorsqu’il est curable.
Il ne faut pas attendre d’avoir des symptômes pour consulter, le dépistage peut être proposé à partir de 50 ans, et même beaucoup plus tôt en cas d’antécédents familiaux.
Un dépistage précoce d’un adénome
peut permettre d’en limiter l’évolution par un traitement adapté et
d?éviter les complications (rétention d’urine par exemple).
Le dépistage d’un cancer à un stade précoce est essentiel pour améliorer la survie.
Que fait le médecin ?
Le
médecin traitant dans un premier temps et l’urologue dans un deuxième
temps confirment le diagnostic par un examen clinique (avec un toucher
rectal) et la prescription d’examens.
Le dosage sanguin du PSA permet de guider la prise en charge :
– si le résultat est inférieur à la valeur seuil de 4 ng/ml, il est recommandé de ne pas effectuer un nouveau dosage avant un délai d’un an ;
– si la concentration mesurée est inférieure à 2 ng/ml, il n’est pas recommandé d’effectuer un nouveau dosage avant 3 ans ;
– au-delà de 4 ng/ml de PSA sérique total, des examens complémentaires doivent être proposés (biopsie de prostate).
En cas d’adénome,
et si les troubles sont peu gênants, une simple surveillance est
nécessaire avec un examen annuel. Un traitement par des médicaments peut
être indiqué si les troubles sont modérés et, en cas d?aggravation ou
de complications, un traitement chirurgical est souvent nécessaire
(résection endoscopique par voies naturelles).
Le traitement d’un cancer
repose sur la chirurgie, l’hormonothérapie, la radiothérapie et/ou la
chimiothérapie. Les indications dépendent de l?étendue et du type de cancer.
Un traitement antibiotique est indiqué en cas de prostatite aiguë après examen des urines.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Dans le mois suivant une intervention chirurgicale sur la prostate, il convient d’éviter tout effort important (port de charges lourdes) et d’éviter la constipation.
En
cas de fièvre, de blocage urinaire ou de douleurs importantes (ou sang
dans les urines), une consultation en urgence est nécessaire.
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