Qu’est-ce que le « bon usage du médicament » ?
Le « bon usage du médicament » est un objectif partagé par tous les acteurs d’une thérapeutique médicamenteuse. Le « bon usage du médicament » concerne le patient, les soignants, l’industrie pharmaceutique, les Pouvoirs publics, l’Assurance Maladie… Le « bon usage
du médicament » consiste à limiter les effets néfastes de produits
destinés à soigner et guérir, en adoptant un comportement éclairé et
responsable vis-à-vis de leur consommation. Le « bon usage du médicament », c’est consommer juste pour soigner mieux.
Quelles sont les nécessités du respect du « bon usage du médicament » ?
Le médicament apporte des bénéfices importants, mais comporte aussi des risques
: quatre Français sur dix pâtissent d’effets indésirables liés à la
prise de médicaments. Chaque année, on recense près de 130 000
hospitalisations dues à des accidents médicamenteux. 32 % des patients
de plus de 70 ans, hospitalisés en urgence pour des effets indésirables
liés à leur traitement, consomment plus de dix médicaments par jour
(étude Cnam 2004) !
Au-delà de ces enjeux de Santé publique, la prise
en charge économique des médicaments et de leur mauvais usage pèse sur
la collectivité.
Comment favoriser le « bon usage du médicament » ?
Toute
consommation de médicaments doit être pesée et réfléchie, tant par le
médecin que par le patient. Celui-ci ne doit pas exiger une ordonnance
bien remplie pour sortir satisfait du cabinet médical. En France, 90 %
des consultations de médecins se terminent par une prescription
médicamenteuse !
Les médecins prescripteurs, les pharmaciens
dispensateurs doivent expliquer clairement le traitement à chaque
patient : doses, fréquence et moment des prises, durée du traitement,
précautions d’emploi, respect de contre–indications alimentaires ou autres…
La forme galénique (mise en forme) du médicament est un moyen important de favoriser le « bon usage
». L’adaptation de la forme aux différentes catégories de patients est
essentielle : forme buvable pour les enfants et les personnes âgées qui
ont du mal à déglutir, conditionnement des boîtes limitant la dose
disponible pour éviter les intoxications accidentelles ou volontaires…
Comment ne pas se tromper de médicament ?
En
se référant toujours à la dénomination commune internationale (DCI). Ce
nom international fixé par l’OMS évite de consommer un même médicament
plusieurs fois en même temps sous des noms commerciaux (spécialités)
différents.
Cela limite efficacement le surdosage : par exemple, le
paracétamol est présent dans beaucoup de spécialités contre la douleur
et la fièvre
accessibles sans ordonnance. En croyant prendre des produits
différents, il est fréquent de cumuler des doses importantes de cette molécule, doses néfastes pour le foie et les reins.