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Définition de la bradycardie
La bradycardie fait partie des troubles du rythme cardiaque et correspond à un ralentissement de la fréquence cardiaque. Le rythme cardiaque normal au repos chez l’adulte est entre 60 et 75 battements par minute (bpm) et la bradycardie est définie par une fréquence inférieure à 60 bpm. Les bradycardies proviennent de plusieurs mécanismes : certaines bradycardies
sont physiologiques (chez le sportif entraîné par exemple), d’autres
révèlent une maladie cardiaque qu’il faut diagnostiquer et traiter.
Traitement de la bradycardie
La bradycardie est souvent le symptôme d’une maladie cardiaque ou extracardiaque qu’il faut dépister et traiter. En effet, des bradycardies
extrêmes peuvent aboutir à un arrêt du cœur. Les traitements
médicamenteux antiarythmiques ou les piles cardiaques (pacemaker)
traitent chaque année plus de 600 000 personnes dans le monde pour une bradycardie.
Par exemple, l’appareillage par pacemaker concerne 130 000 personnes de
plus de 65 ans aux États-Unis (Daley WR, Kaczmarek RG. The epidemiology
of cardiac pacemakers in the older US population. J Am Geriatr Soc 1998
; 46 : 1016-1019.)
Causes de la bradycardie
Le cœur bat grâce à la transmission d’influx électriques qui commandent le rythme cardiaque. En cas de ralentissement voire d’interruption de cette transmission, on parle de bradycardie. La bradycardie peut être due à un ralentissement de la commande des influx (bradycardie
sinusale du sportif par exemple), à une anomalie de la conduction entre
la commande et le muscle cardiaque (bloc sinoauriculaire) ou encore à
un défaut de conduction au sein du cœur (entre les oreillettes et ventricules) de l’influx (bloc auriculoventriculaire). Des maladies cardiaques (infarctus…) ou extracardiaques (hypothyroïdie) sont des causes possibles de bradycardies.
Bradycardie
Prévention
Comment se manifeste la bradycardie ?
La bradycardie peut ne pas s’exprimer cliniquement : la personne ne ressent aucun symptôme, comme par exemple le sportif entraîné qui a normalement un rythme cardiaque lent et régulier. Cette bradycardie est physiologique et doit être respectée (pas de traitement).
D’autres
patients supportent mal le ralentissement de leur fréquence cardiaque,
responsable d’une fatigabilité, d’un essoufflement, voire de malaises
(étourdissements ou pertes de connaissance vraies).
À un stade
plus important (et une fréquence cardiaque très ralentie), une
insuffisance cardiaque voire une mort subite sont possibles.
Les symptômes dépendent également beaucoup de la maladie causale. Ils peuvent par ailleurs être intermittents si la bradycardie n’est pas permanente.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Il ne faut pas confondre la bradycardie sinusale du sportif avec un rythme cardiaque lent naturellement mais très bien toléré, avec les autres bradycardies, pathologiques et souvent mal tolérées.
Par
ailleurs, les causes de malaises sont nombreuses. Le malaise vagal par
exemple se produit en cas de contexte favorisant (stress, chaleur…) et
provoque un étourdissement et un ralentissement de la fréquence
cardiaque réflexe ; la bradycardie n’est pas la cause mais la conséquence du malaise.
Y a-t-il une prévention possible ?
Comme toutes les maladies du cœur ou du système vasculaire,
le tabac est un ennemi à éliminer au plus vite. De même, une activité
physique (30 minutes trois fois par semaine) permet de rester en forme
et participe à la prévention des maladies cardio-vasculaires.
La consommation d’excitants (thé, café…) peut interférer avec le rythme cardiaque et elle est donc déconseillée.
Si vous avez un stimulateur cardiaque,
il faut porter une carte précisant le dispositif implanté, veiller à ne
pas passer sous les portiques magnétiques (aéroports) et les
rendez-vous de surveillance (en moyenne tous les 6 mois) sont
indispensables.
Bradycardie
Préparer sa consultation
Dès que la bradycardie devient symptomatique, même si les symptômes sont temporaires et réversibles, il convient de consulter. De même, si le ralentissement de la fréquence cardiaque s’accompagne d’une douleur thoracique ou d’une perte de connaissance, un appel au SAMU Centre 15 est indispensable.
Signes ressentis, antécédents médicaux, pratique sportive et facteurs de risque cardio-vasculaire font partie de l’interrogatoire que le médecin va conduire.
Ensuite,
l’examen clinique complet permet de mettre en évidence des signes de
mauvaise tolérance de l’organisme (insuffisance cardiaque…). L’examen
clé est l’électrocardiogramme (ECG) de repos ; il permet de déterminer
la fréquence cardiaque et de confirmer le diagnostic,
en précisant éventuellement le mécanisme. En cas de trouble du rythme
intermittent, un enregistrement sur 24 heures (Holter) permet de faire
le diagnostic. De même, certains troubles n’apparaissant qu’à l’effort,
un ECG d’effort (épreuve d’effort) est parfois nécessaire.
En
fonction de ces premiers examens non invasifs, d’autres plus complexes
pourront vous être proposés par le cardiologue : ECG endocavitaire
(électrode à l’intérieur du cœur), échographie…
Une prise de sang est souvent prescrite pour s’assurer que le fonctionnement de la thyroïde n’est pas en cause.
Les traitements reposent bien sûr sur la cause de la bradycardie.
Sinon, des médicaments voire un traitement « électrique » peuvent être
utiles : le stimulateur cardiaque ou « pile » envoie une impulsion
électrique et provoque la contraction du cœur.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Les
activités sportives sont conseillées à un rythme adapté ; il convient
aussi d’éviter les activités à haut risque comme le parachutisme ou la
plongée. En cas de symptômes, consultez rapidement, en précisant les circonstances de déclenchement à votre médecin.
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