Sommaire
Définition de la cataracte
Le cristallin est un organe normalement clair et transparent situé à l’intérieur de l’œil et qui sert de lentille optique en réglant la netteté des images sur la rétine.
La cataracte est une modification physicochimique du cristallin qui devient alors opaque : les images ne sont plus correctement transmises à la rétine, la vision baisse avec l’impression de regarder à travers une chute d’eau. D’où le nom de cataracte.
Risques et origines de la cataracte
Si une grande partie du cristallin est opacifiée, il peut y avoir perte partielle, voire totale de la vision. À partir de 65 ans, près de 20 % de la population présentent un début de cataracte. Mais la maladie évolue de façon très variable d’une personne à l’autre, selon le degré d’opacification du cristallin et de la zone touchée (centrale ou périphérique).
Dans les pays riches et notamment en France, la cataracte fait partie des interventions chirurgicales les plus courantes.
Dans le Tiers Monde, la cataracte est la première cause de cécité, expliquant près de 40 % des 37 millions d’aveugles de par le monde.
Causes et mécanismes de la cataracte
L’opacification du cristallin est liée à un défaut d’hydratation, ainsi qu’à une altération physicochimique des protéines qui le constituent.
Elles deviennent opaques en s’agrégeant les unes aux autres, c’est-à-dire en précipitant comme disent les chimistes.
Le vieillissement est la cause la plus fréquente de cataracte dans les pays riches. Mais il y en a d’autres : une malformation congénitale, un traumatisme au cours d’une blessure ou après un traitement chirurgical à l’œil (souvent d’évolution rapide).
La cataracte peut être secondaire à une maladie chronique comme le diabète, des états pathologiques de l’œil : décollement de la rétine, inflammation de l’œil (uvéites)… ou survenir sous corticothérapies prolongées ou radiothérapie.
Certains facteurs aggravent et précipitent l’évolution de la maladie : l’exposition prolongée au soleil (rayons ultraviolets), le tabagisme et l’hérédité familiale.
Symptômes et signes de la cataracte
La baisse de la vision est le symptôme clé. La vue devient floue, imprécise. Autre signe
: les yeux deviennent plus sensibles à la lumière et à l’éblouissement,
altérant considérablement la conduite automobile de nuit.
Progressivement, les lunettes ne permettent plus de corriger la baisse de vision, car la cataracte touche la plupart du temps les deux yeux, quoique souvent de façon asymétrique. La vision de loin est volontiers altérée en premier, avec une conservation relative de l’acuité visuelle de près. La pupille, normalement noire, change de couleur et devient grise ou blanchâtre.
Cataracte
Prévention
Avec quoi ne faut-il pas confondre une cataracte ?
Avec d’autres causes de baisse de vision liées à l’âge, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou le glaucome, ou encore la myopie.
La coexistence des pathologies est cependant possible.
Y a t-il une prévention possible ?
En protégeant ses yeux des rayons UV du soleil (lunettes et chapeau à bord large).
La prévention des blessures éventuelles au travail et durant les loisirs s’il y a des risques est une évidence.
La cigarette est une cause prouvée de cataracte précoce, sans compter ses autres méfaits sur l’œil (glaucome, dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA).
Enfin, le contrôle d’un éventuel diabète (glycémie, cholestérol) est nécessaire.
Une alimentation riche en antioxydants protège le cristallin : fruits et légumes !
Cataracte
Préparer sa consultation
Dès que vous remarquez que votre vue devient moins claire, consultez votre médecin.
La cataracte ne fait pas partie des soins ophtalmologiques autorisés en accès direct (consultation directe de l’ophtalmologiste) dans le parcours de soins, si l’on veut un remboursement maximal.
Votre médecin traitant toutefois sait qu’un bilan ophtalmologique complet est recommandé dès 50 ans.
Que fait le médecin généraliste ?
Il confirme le diagnostic évoqué de cataracte en adressant le patient à un ophtalmologiste.
La chirurgie est le seul moyen efficace pour traiter la cataracte. Elle peut être envisagée si les activités quotidiennes sont entravées par la baisse de vue. Classiquement faite en ambulatoire sous anesthésie locale, elle consiste à enlever le cristallin opaque et à le remplacer par un cristallin artificiel : c’est un implant intraoculaire.
La vision redevient nette mais les lunettes restent quasi obligatoires, car les implants ne permettent pas l’accommodation, c’est-à-dire de voir de près comme de loin.
Comment préparer la consultation avec le médecin ?
Essayez de répertorier les problèmes induits par votre baisse de vision, et de répondre à ces questions :
Pouvez-vous vivre comme avant et poursuivre votre travail normalement ? Lire les journaux ? Vous déplacer à l’extérieur ?