Sommaire
Comme toutes les méningites (virales ou bactériennes), les méningites virales sont des infections des méninges, enveloppes qui entourent et protègent le cerveau et la moelle épinière. Les oreillons et les entérovirus sont les principales causes de méningites
virales, qui s’avèrent le plus souvent bénignes ; elles régressent
spontanément sans traitement et ne laissent aucune séquelle. D’autres
peuvent cependant être plus graves, surtout si elles s’associent à des signes d’atteintes du cerveau (encéphalite).
Contrairement aux méningites bactériennes, qui sont de véritables urgences thérapeutiques, les méningites virales sont rarement mortelles. Les méningites
sont d’origine virale dans 80 % des cas. Elles se rencontrent surtout
chez les adultes jeunes et les enfants et sont rares chez les personnes
âgées. Elles surviennent principalement en dehors de l’hiver, et des
épidémies dans les collectivités évoquent une infection à entérovirus.
L’absence de vaccination contre les oreillons et/ou le contact avec un
patient atteint par cette maladie dans les deux à trois semaines avant
les symptômes sont évocateurs d’une méningite virale avec ce virus.
Comme pour les bactéries, les virus provoquent une inflammation des méninges. Les virus peuvent diffuser et contaminer le cerveau ; on parle alors d’encéphalite.
Les différents virus en cause sont transmis par contact humain direct, et d’autres par des insectes.
Les méningites virales se présentent souvent sous la forme de tableaux assez intenses, qui débutent brutalement avec une fièvre élevée. Les symptômes de la maladie sont des céphalées (maux de tête), fièvre, raideur de nuque sont évocatrices du diagnostic de méningite ; on parle de syndrome méningé. Contrairement aux méningites bactériennes, aucun signes de lésion de la peau n’est présents (pas de purpura) et la conscience est conservée.
Le contact avec un patient atteint par les oreillons est évocateur du diagnostic de méningite virale.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Les méningites virales ne doivent pas être confondues avec les méningites
bactériennes. Le tableau clinique est très difficile à différencier et
seule la ponction lombaire et d’autres examens permettront le
diagnostic. Dans le doute et avant les résultats, des antibiotiques
seront souvent débutés.
Certaines pathologies comme les sinusites ou la migraine sont parfois trompeuses et peuvent faire évoquer à tort le diagnostic de méningite… mais mieux vaut y penser et pratiquer les examens, plutôt que de risquer de passer à côté d’une vraie méningite.
La vaccination contre les oreillons est une mesure de prévention.
Sinon, pour les autres virus,
il n’existe pas de vaccination spécifique. Seules des mesures d’hygiène
(lavage soigneux des mains après passage aux toilettes, avant la
préparation des repas, nettoyage des écoulements nasaux avec des
mouchoirs en papier à usage unique jetés dans une poubelle à couvercle…)
sont efficaces pour éviter la dissémination virale.
Certaines méningites virales révèlent une contamination par le VIH (virus du sida) ; l’utilisation du préservatif est bien sûr une mesure essentielle de prévention.
Méningite virale : à quel moment consulter ?
Il est fondamental de ne pas passer à côté d’une méningite bactérienne. Ainsi, tout syndrome méningé fébrile doit bénéficier d’un examen médical et d’une ponction lombaire.
Toute fièvre avec des céphalées doit donc motiver une consultation médicale en urgence, voire un appel au SAMU Centre 15.
Le médecin pratique un examen clinique qui confirme la fièvre et le syndrome méningé. Il recherche une raideur de la nuque, des signes
de Kernig (impossibilité de maintenir les jambes en extension) ou de
Brudzinski (flexion spontanée des cuisses lors de la flexion de la
nuque). Il vérifie l’absence de signes de gravité (troubles de conscience, purpura…).
L’interrogatoire et les antécédents peuvent fournir des éléments en faveur de l’origine de la méningite, bactérienne ou virale : état vaccinal, contage avec les oreillons, risque sexuel (VIH)…
L’examen clé repose sur la ponction lombaire,
c’est-à-dire l’analyse du liquide céphalorachidien (LCR) après ponction
dans le bas du dos. L’examen est rapide, il se pratique à l’hôpital et
les résultats sont disponibles quasi immédiatement au laboratoire. Un scanner cérébral peut être proposé avant la ponction lombaire.
Le
traitement antibiotique n’est pas nécessaire mais peut parfois être mis
en route dans l’attente de la confirmation diagnostique. Dès que les
résultats confirment la méningite virale, les antibiotiques sont stoppés et seuls des médicaments contre la fièvre et les douleurs sont poursuivis.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Si les symptômes persistent ou s’aggravent (troubles de conscience, fièvre toujours très élevée, convulsions…), il faut reconsulter en urgence. Après la ponction lombaire, il est nécessaire de rester allongé strictement pour diminuer les risques de syndrome postponction qui provoque et aggrave les maux de tête.
CATEGORIE : pathologies-et-symptomes
TAG : méningite virale, infection, méningite