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Qu’est-ce que les méningites ?
Les méningites sont des infections transmissibles
qui traduisent une infection des méninges, c’est-à-dire de la membrane
entourant le cerveau et la moelle épinière. Il faut différencier les
méningites bactériennes (les plus graves) et les méningites virales (les
plus fréquentes).
Quelles sont les personnes concernées ?
La plupart des cas des méningites bactériennes se produisent chez des personnes sans facteur de risque.
D’après le guide des vaccinations 2012, ce sont les nourrissons qui
sont les plus à risque de méningites bactériennes en termes de fréquence
et de gravité.
Les autres pics de fréquence sont les adolescents et les jeunes adultes entre 15 et 24 ans pour les infections à méningocoque et les sujets âgéspour les infections à pneumocoque {1,2}.
Les méningites en chiffres
La méningite à méningocoque est une maladie « sous surveillance » en tant que maladie à déclaration obligatoire.
C’est ainsi que l’on connaît le nombre de cas annuels de cette maladie:
entre 500 et 800 cas en France, dont 65 décès. 22% des cas sont dus au
sérogroupe C et plus de 70% au sérogroupe B {1}.
La
surveillance de l’incidence des méningites à pneumocoque et à
Haemophilus influenzae se fait grâce au réseau Epibac et depuis 2001
grâce à l’Observatoire national des méningites bactériennes de l’enfant
dans la majorité des services de pédiatrie français {1}.
Elle
permet d’évaluer le nombre de cas de méningites à pneumocoques par an à
environ 200 chez l’enfant et une quinzaine de cas de méningites à
Haemophilus influenzae.
Les méningites, pourquoi est-ce grave ?
Les méningites bactériennes sont particulièrement graves.
Il s’agit de maladies transmissibles, qui peuvent entraîner le décès
d’un enfant en moins de 24h ou laisser des séquelles invalidantes à vie
(amputation, séquelles neuropsychiques…) {1}, particulièrement chez le
nourrisson.
Concernant la méningite à
méningocoques, jusqu’à un survivant sur cinq souffrira toute sa vie de
séquelles telles que: atteintes cérébrales, pertede l’audition ou
difficultés d’apprentissage {1,2,3,4}.
Les méningites en symptôme
Les symptômes de la méningite sont variés, ils n’apparaissent pas dans un ordre particulier.
La fièvre est constante.
Si les symptômes classiques : céphalées, vomissements, photophobie,
raideur de nuque, gardent toute leur valeur en particulier chez le grand
enfant, il peuvent être plus trompeurs chez le nourrisson ou être
précédés par d’autres signes: enfant grognon, irritable,difficile à
calmer « pas comme d’habitude » dit souvent la mère.
Une
attention particulière des professionnels de santé et des parents
eux-mêmes sur tous les signes qui leur paraissent anormaux est utile
Prévention, diagnostic et traitement des méningites
Le diagnostic et le traitement
Le diagnostic clinique repose sur les symptômes décrits ci-dessus.
Le
diagnostic biologique repose sur l’isolement de la bactérie dans le
sang et/ou dans le liquide céphalo-rachidien (présence d’un liquide
purulent).
Après avoir établi le diagnostic, il
est important d’identifier le type de souche bactérienne (sérogroupe)
responsable de l’infection afin de mettre en oeuvre des mesures adaptées
au niveau individuel ou collectif.
Un traitement antibiotique adapté permet le plus souvent de guérir le malade s’il est mis en oeuvre précocement.
Le traitement pour les personnes ayant été en contact rapproché avec une personne malade
En
cas d’infection invasive à méningocoque (IIM), dans l’entourage du
malade, un traitement antibiotique court à visée préventive sera proposé
aux sujets vivant avec le malade ou ayant été en contact rapproché et
répété avec cette personne dans les 10 jours précédents
l’hospitalisation afin de prévenir la survenue de cas secondaires dans
l’entourage d’un patient.
Selon le type de méningocoque identifié, un vaccin peut être proposé secondairement.
La prévention de la méningite, pourquoi faut-il en parler ?
Il faut absolument rappeler au public que la méningite est une malade grave qui parfois tue en 24 heures, alors qu’il existe une prévention pour certaines d’entre elles. C’est une maladie grave qui nous concerne tous.
Les méningites comment la prévenir ?
La
prévention par la vaccination est le meilleur moyen pour lutter contre
les méningites bactériennes, parce qu’elles sont difficiles à identifier
et progressent rapidement.
Une meilleure connaissance de la méningite et de ses symptômes est essentielle pour optimiser sa prise en charge.
La recherche continue-t-elle dans le domaine des méningites ?
La
mise à disposition d’un vaccin dans le traitement de la méningite B
constituerait une révolution dans la prise en charge de cette
pathologie, des candidats vaccins contre le méningocoque B sont
actuellement en cours d’évaluation au niveau européen et font naître de
grands espoirs pour les années à venir.
CATEGORIE : pathologies-et-symptomes
TAG : méningite, infection