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La tendinite : Définition
Les tendinites ou tendinopathies correspondent à une inflammation des tendons à proximité d’une insertion osseuse. Les tendons relient les muscles aux os et en cas de sollicitations répétitives lors des mouvements (sport, travail à la chaîne…), la tendinite peut survenir au genou, au coude ou encore à l’épaule.
La gravité est très variable, allant de la simple souffrance peu handicapante à la rupture complète du tendon. Les tendinites peuvent s’intégrer dans les troubles musculosquelettiques (TMS) des membres, qui regroupent les pathologies articulaires et autour des articulations liées au travail.
Risques et enjeux sanitaires de la tendinite
Les
tendinopathies ne touchent pas que les sportifs puisque toute activité
répétitive, aggravée par un mouvement incorrectement effectué, peut
entraîner une tendinite.
Ainsi, personne n’est épargné, du travailleur au sportif en passant par
le jardinier ou le bricoleur. Les TMS représentent quant à eux 75 % des
maladies professionnelles indemnisées en Europe et en 2005, plus de 30 000 TMS ont été indemnisés en France.
Mécanismes de la tendinite
Le tendon est un faisceau de fibres résistantes qui relie anatomiquement les muscles aux os. En cas de mouvement, le frottement des fibres entraîne des microlésions et des phénomènes inflammatoires responsables de la douleur.
Certains facteurs de risque de tendinopathie et d’usure du tendon sont par ailleurs identifiés comme l’âge, le surpoids et certains médicaments comme les fluoroquinolones (antibiotiques) ou les corticoïdes.
Pour les TMS, les conditions professionnelles jouent un rôle majeur : postures, travail à la chaîne, stress au travail…
Tendinite
Prévention
Comment se manifeste la tendinite ?
Le principal symptôme de la tendinite est la douleur au niveau des tendons lésés. Selon la gravité et le stade de la tendinopathie, cette douleur peut être constante (même au repos) ou simplement en début d’exercice avant échauffement par exemple. Une inflammation locale (rougeur, chaleur) et/ou un œdème sont parfois possibles.
Les articulations les plus concernées sont l’épaule, le coude, le genou et le pied.
À un stade de rupture, les mouvements sont impossibles : on parle d’impotence.
L’inflammation peut durer plusieurs semaines ou mois.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Il ne faut pas confondre les tendinopathies avec les entorses qui surviennent aussi au décours d’activités sportives.
L’entorse est une atteinte des ligaments qui entourent l’articulation
avec un mécanisme d’étirement des fibres ligamentaires. Le risque est
une instabilité de l’articulation.
La tendinite peut également être confondue avec des douleurs du muscle. Là encore, la structure anatomique atteinte n’est pas le tendon mais le muscle en lui-même (élongations, claquages…), siège de douleurs brutales au cours d’une activité.
Y a-t-il une prévention possible ?
La mise
au repos de l’articulation en cause permet de venir à bout des douleurs
mais un changement des habitudes est indispensable pour éviter la
récidive.
Pour le sportif, l’échauffement est une étape essentielle à ne pas oublier. En fin d‘exercice, les étirements permettent aux structures anatomiques (muscles, tendons…)
de retrouver leur longueur de repos et d’éliminer l’acide lactique
responsable des courbatures. L’équipement doit être adapté au niveau du
sportif et à sa morphologie (cordage de raquette, chaussures de
jogging…).
Enfin des pauses régulières, comme dans toute activité, permettent à l’organisme de récupérer et de ne pas dépasser ses limites.
Pour les moins sportifs, les activités répétitives (jardinage, tricot, bricolage…) sont néfastes pour les tendons ; privilégier des pauses et varier les mouvements permet de prévenir les tendinopathies.
Au travail, une ergonomie du poste de travail, des postures adéquates et une organisation adaptée préviennent les TMS. Le médecin du travail est là pour y veiller.
Tendinite
Préparer sa consultation
La tendinite nécessite une prise en charge médicale et de rééducation à un stade précoce pour éviter une majoration de l’inflammation. Bien qu’elle ne présente pas un caractère d’urgence, la tendinite peut rapidement devenir handicapante dans la vie personnelle et professionnelle.
En cas de rupture, l’impotence et la douleur majeures imposent une consultation et un traitement rapides.
De même, en cas de pathologie liée au travail, une adaptation du poste de travail sera à prévoir avec le médecin du travail.
Le diagnostic est essentiellement clinique grâce à l’interrogatoire et à l’examen clinique
pratiqué par le médecin. Les circonstances d’apparition de la douleur
(début d’activité, repos…), son caractère (lancinant) et le siège
anatomique permettent d’évoquer le diagnostic.
L’examen clinique minutieux permet de reproduire la douleur, par exemple en contractant le muscle ou en palpant le tendon.
En cas de doute, des clichés radiologiques simples peuvent éliminer une fracture mais ils ne permettent pas de visualiser les tendons. L’échographie quant à elle permet de voir les tendons et leurs lésions. Des examens plus sophistiqués comme l’IRM sont parfois utiles.
La prise en charge médicale consiste en un traitement à base d’antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) et de séances de kinésithérapie. Repos et pose d’une attelle complètent le traitement.
Si
ce traitement est insuffisant ou en cas de gravité, des infiltrations
ou un traitement chirurgical seront envisagés (rupture).
Pour limiter
la douleur, la cryothérapie ou application de froid (vessie de glace,
cold pack) sur l’articulation présente un intérêt.
Le traitement est, de toute façon, long.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Il
est essentiel de repérer les activités génératrices de douleurs. Les
lister permettra au médecin de comprendre le mécanisme anatomique en
cause et les corrections possibles. De même, le médecin du travail a un
rôle important, entre les consultations avec le médecin traitant, pour
adapter le poste de travail.
CATEGORIE : pathologies-et-symptomes