Sommaire
Définition de l’arthrite
L’arthrite désigne l’inflammation d’une articulation. L’arthrite n’est pas une maladie en soi mais plutôt un symptôme dont les causes regroupent plus d’une centaine d’affections (infections, polyarthrite
rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, goutte…). L’arthrite peut
toucher une ou plusieurs articulations : dans ce dernier cas, on parle
de polyarthrite. L’affection en cause peut être aiguë ou chronique. La polyarthrite rhumatoïde est une des formes les plus communes d’arthrite.
Risques et origines de l’arthrite
Le
corps humain comprend plus de cent articulations qui relient les os
entre eux. L’arthrite n’est pas une maladie mais englobe de multiples affections différentes, de la moins sévère à la plus invalidante. L’inflammation arthritique peut apparaître à la suite de chocs, de maladies, d’infections ou être la conséquence d’une maladie auto-immunitaire. À titre d’exemple, la polyarthrite rhumatoïde touche de 0,5 % à 1 % de la population en Occident, et deux fois plus les femmes que les hommes.
Causes et mécanismes de l’arthrite
Les mécanismes et causes varient en fonction de l’origine de l’arthrite.
Pour la plus fréquente, la polyarthrite rhumatoïde,
la cause est inconnue, associant probablement un caractère auto-immun
(le corps attaque ses propres articulations par ses cellules) et un
terrain génétique.
Dans les arthrites infectieuses, une bactérie est le plus souvent en cause et provoque l’inflammation.
Dans les arthrites métaboliques, c’est l’accumulation d’un produit (acide urique, calcium…) dans l’articulation qui provoque l’inflammation et la crise douloureuse (goutte, chondrocalcinose…).
Symptômes de l’arthrite
Les symptômes
communs à toutes les arthrites, quelle qu’en soit la cause, sont la
douleur, le gonflement, la rougeur et la raideur d’une ou plusieurs
articulations. Douleur et raideur sont généralement plus importantes le matin ou seulement certains jours.
Les symptômes et leur localisation varient en fonction de la cause : une ou plusieurs articulations, atteinte symétrique ou pas, fièvre, douleurs nocturnes…
Avec quoi ne faut-il pas confondre l’arthrite ?
Une
douleur articulaire ne doit pas être confondue avec une douleur «
régionale » périarticulaire (tendinite), musculaire (déchirure,
hématome…), osseuse (fissure, fracture…) ou vasculaire (phlébite…). De
même, des douleurs d’autres organes peuvent être « projetées » et mimer
une douleur articulaire. Seul un examen médical complet permet de faire
la différence.
L’arthrose quant à elle se manifeste par des
douleurs « mécaniques » car le cartilage est usé. Le repos soulage la
douleur tandis que le mouvement la réveille.
Y a-t-il une prévention possible à l’arthrite ?
La
douleur arthritique peut difficilement être prévenue. En revanche, les
modifications des habitudes de vie ou certaines techniques
(kinésithérapie, physiothérapie, ergothérapie…) peuvent soulager. Par
ailleurs, fatigue, stress, anxiété jouent un rôle néfaste et accentuent
les douleurs.
Un équilibre entre plages d’exercice et plages
de repos doit être trouvé pour préserver la mobilité des articulations
et maintenir la masse musculaire. Des mouvements réguliers, souples et
lents sont conseillés : exercices d’amplitude des mouvements
(étirements, danse), exercices de musculation ou d’endurance (marche,
bicyclette, natation).
La lutte contre l’excès de poids est également une priorité pour ne pas peser sur les articulations.
Toute inflammation d’une articulation est anormale et doit motiver une consultation
chez le médecin généraliste ou rhumatologue. Certaines causes
représentent une urgence thérapeutique comme l’arthrite infectieuse ;
pour les autres, plus le diagnostic est précoce, meilleur est le
pronostic.
Le médecin pratique un examen clinique général (fièvre, signes extraarticulaires) et détaillé de l’articulation en cause. La phase d’interrogatoire sur les caractéristiques et modes d’apparition de la douleur est fondamentale et oriente la stratégie diagnostique.
En fonction, des examens complémentaires sont proposés. Un bilan
sanguin biologique général comprend notamment l’analyse des protéines de
l’inflammation
(CRP : C reactive protein, fibrinogène ou autres protéines). D’autres
examens recherchent des causes spécifiques comme la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde. En cas d’articulation avec un épanchement, une ponction articulaire pour analyse du liquide synovial sera utile.
Enfin, l’imagerie (radiographie standard, échographie, IRM,
scintigraphie) des zones douloureuses apporte des renseignements
précieux au médecin.
Les traitements dépendent bien évidemment de la cause retrouvée. Les médicaments contre la douleur et les antiinflammatoires permettent un traitement symptomatique.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Compte tenu de la variabilité des symptômes d’un patient à l’autre et d’un jour à l’autre chez la même personne, il est fondamental de repérer les facteurs individuels qui soulagent ou au contraire aggravent les symptômes. Le médecin et l’équipe soignante pourront alors adapter les conseils et proposer un programme personnalisé.
CATEGORIE : pathologies-et-symptomes