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Définition de la rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est une des complications liée à l’atteinte des petits vaisseaux de la rétine (lésions microangiopathiques du diabète) : elle peut aboutir à terme à une cécité. La rétinopathie survient généralement après 5 à 7 ans d’évolution de la maladie diabétique et augmente avec l’ancienneté du diabète. Le dépistage est un élément fondamental de prise en charge du diabétique car la rétinopathie diabétique évolue à bas bruit avec des lésions irréversibles.
Risques et origines de la rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est une des cinq principales causes de cécité en Europe et la première avant l’âge de 55 ans. Sa fréquence augmente avec la durée du diabète et le niveau d’hyperglycémie.
La rétinopathie diabétique atteint les patients ayant un diabète nécessitant des injections d’insuline
(diabétiques insulinodépendants DID ou type 1) et les patients
diabétiques non insulinodépendants (DNID ou type 2) avec la même
fréquence. Le contrôle de la glycémie est un facteur de prévention essentiel d’apparition de la rétinopathie.
40 % des diabétiques sont porteurs d’une rétinopathie, ce qui représente environ un million de patients en France.
Causes et mécanismes de la rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est une conséquence de l’hyperglycémie. Les capillaires rétiniens s’altèrent et sont obstrués ; à côté de ces territoires plus vascularisés, des microanévrismes (dilatations) se développent. Cette dilatation et cette occlusion des capillaires
rétiniens sont les premières lésions visibles, car elles aboutissent à
un œdème (gonflement) rétinien et parallèlement à un manque d’oxygène.
Des complications sont fréquentes, comme une hémorragie intravitréenne ou un décollement de la rétine.
Tous ces phénomènes aboutissent à une baisse de l’acuité visuelle voire à une cécité.
L’hypertension artérielle est un facteur aggravant de cette rétinopathie diabétique.
Symptômes de la rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est au début asymptomatique. Le diabétique a une acuité visuelle normale, et n’a aucune douleur ni manifestation ophtalmologique. La rétinopathie diabétique est découverte par l’examen ophtalmologique systématiquement réalisé lors du diagnostic de diabète, ou au cours de la surveillance annuelle.
La baisse de l’acuité visuelle peut révéler un symptôme de la rétinopathie diabétique. Ce symptôme survient généralement tardivement avec des lésions évoluées et irréversibles.
Avec quoi ne faut-il pas confondre la rétinopathie diabétique ?
Les variations de glycémie (taux de sucre) peuvent provoquer des troubles visuels à type de flou lors des changements brutaux de position.
De
même, un flou visuel ou des « mouches volantes » peuvent apparaître, en
même temps que des malaises au lever. Ces troubles visuels accompagnent
alors l’hypotension orthostatique liée à la neuropathie diabétique ; il ne s’agit pas d’une rétinopathie.
Y a-t-il une prévention possible ?
Tout patient diabétique doit recevoir une information sur la nécessité d’effectuer un dépistage des lésions rétiniennes par un examen systématique du fond d’œil au minimum une fois par an.
Le contrôle glycémique
est ensuite la meilleure des préventions chez le diabétique. L’HbA1c
(hémoglobine glyquée) mesurée par une simple prise de sang est un bon
reflet de l’équilibre du diabète : au-delà de 7 %, le diabète est mal
équilibré et la rétinopathie risque d’apparaître.
La rétinopathie diabétique est insidieuse et se développe à bas bruit. Tout patient diabétique doit consulter annuellement un ophtalmologiste pour un examen (fond d’œil et/ou angiographie fluorescéinique).
Que fait le médecin en cas de rétinopathie diabétique ?
Le médecin fait préciser par l’interrogatoire l’ancienneté du diabète, le contrôle de la glycémie et de la tension artérielle, et d’éventuels troubles visuels.
L’examen ophtalmologique doit être annuel en l’absence de rétinopathie connue. Il comprend un examen ophtalmologique standard (acuité
visuelle, examen du segment antérieur, mesure du tonus oculaire) et un
examen du fond d’œil (après collyre de dilatation pupillaire).
L’ophtalmologiste recherche des microanévrismes rétiniens avec
néovaisseaux, des hémorragies
rétiniennes, des nodules cotonneux ou d’autres signes évocateurs
d’ischémie rétinienne. L’angiographie en fluorescence (injection de
fluorescéine dans une veine du pli du coude, puis observation et
photographie du passage du colorant dans les vaisseaux rétiniens) n’est
pas indispensable pour établir le diagnostic ; elle peut préciser
certaines lésions et intervient pour le traitement par photocoagulation.
Le traitement repose d’abord et avant tout sur l’équilibre glycémique et de la pression artérielle. La rétinopathie diabétique est quant à elle traitée par photocoagulation au laser.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
La tenue du carnet de suivi des glycémies permet de vérifier l’équilibre du diabète. Par ailleurs, la réalisation des examens de dépistage est essentielle pour prévenir les complications ou les traiter tôt.