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Définition du pneumothorax
Le pneumothorax est l’accumulation d’air entre les deux feuillets pleuraux, c’est-à-dire entre le poumon et la paroi thoracique. On distingue le pneumothorax
spontané dont la cause est la rupture d’une petite bulle malformative
du poumon, située le plus souvent au sommet du poumon, et le pneumothorax secondaire lié quant à lui à une maladie pulmonaire (emphysème, tumeur…) ou à un traumatisme (accident, geste médical…). Les pneumothorax
peuvent être complets (tout le poumon est décollé) ou incomplets.
Lorsque le volume d’air est important, il peut comprimer le peu de
poumon restant et entraîner un pneumothorax suffocant pouvant être mortel.
Risques et origines du pneumothorax
Le pneumothorax
spontané touche principalement le sujet jeune de 18 à 30 ans, fumeur et
présentant surtout une morphologie particulière, à savoir longue et
mince : on parle de morphologie marfanoïde. Les hommes sont plus
fréquemment atteints que les femmes.
Pour les pneumothorax secondaires à une maladie pulmonaire, on les rencontre plus fréquemment chez des sujets bronchitiques chroniques fumeurs de plus de 50 ans. De manière générale, toute affection pulmonaire peut se compliquer de pneumothorax.
Causes et mécanismes du pneumothorax
La plèvre
est normalement constituée de deux feuillets (l’un sur la face interne
de la cage thoracique, l’autre sur le poumon) qui glissent l’un sur
l’autre lors des mouvements respiratoires. L’espace entre les deux est
virtuel, avec une pression négative entre les feuillets pour maintenir le poumon. En cas de pneumothorax, la pression s’équilibre avec la pression extérieure et le poumon se rétracte sur lui-même. Le pneumothorax peut être lié à des bulles ou « blebs » qui se rompent, à des bulles d’emphysème ou encore à une brèche faite par une aiguille, une fracture de côte lors d’un accident ou un coup de couteau.
Comment se manifeste le pneumothorax ?
Le pneumothorax peut se présenter selon une symptomatologie variée, de la simple gêne pour respirer à l’asphyxie. Généralement, le pneumothorax spontané se révèle par une douleur thoracique à type de point de côté brutal associée à une dyspnée (souffle court).
La douleur est souvent augmentée par la toux et l’inspiration profonde, mais peut être également absente. Une toux sèche accompagne aussi les symptômes.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Toute douleur thoracique doit bénéficier d’un examen médical car elle peut révéler un infarctus, une embolie pulmonaire, un ulcère ou encore une pneumonie ou un épanchement. Parmi les épanchements, il ne faut pas confondre épanchement gazeux (pneumothorax) et épanchement liquidien (ou pleurésie).
Y a-t-il une prévention possible au pneumothorax ?
Les pneumothorax spontanés ont souvent tendance à récidiver. La prévention des récidives passe par l’arrêt impératif du tabac et par l’interdiction de pratiquer certains sports ou activités.
Ainsi, la plongée sous-marine est contre-indiquée, de même que la
pratique d’instruments de musique à vent comme la trompette. L’avion et l’altitude peuvent aggraver ou favoriser la récidive de pneumothorax en raison des changements de pression. Parlez-en à votre médecin.
Pneumothorax : à quel moment consulter ?
Toute douleur intense et prolongée dans la poitrine ou toute difficulté respiratoire nécessite un avis médical ou un appel au SAMU Centre 15.
En cas de gêne respiratoire très importante, il faut craindre un pneumothorax
suffocant qui comprime les structures anatomiques et le poumon restant ;
une exsufflation pour décomprimer le thorax s’impose dans les plus
brefs délais (urgence vitale).
Le médecin précise par l’interrogatoire les antécédents (tabagisme, maladie pulmonaire, traumatisme…)
et les caractéristiques de la douleur (spontanée, lors de la
respiration…). L’inspection du thorax montre parfois une distension et
surtout, l’auscultation et la percussion du thorax retrouvent un
épanchement gazeux qui permet de fortement suspecter le diagnostic de pneumothorax. La radiographie pulmonaire confirmera le décollement du poumon sous la forme d’une hyperclarté. Elle est souvent complétée par un scanner
Le
traitement nécessite une hospitalisation en urgence ; une simple
observation avec contrôle des clichés radiologiques est requise en cas
de pneumothorax incomplet de faible abondance. Sinon, un drain pleural est mis en place pour chasser l’air et parfois, une intervention chirurgicale s’impose pour recoller le poumon décollé.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
En cas d’antécédents de pneumothorax, une douleur thoracique même minime doit éveiller votre attention et motiver une consultation avec radiographie pulmonaire. Un pneumothorax controlatéral (du côté opposé) est une indication formelle à une intervention chirurgicale pour prévenir une récidive.
CATEGORIE : pathologies-et-symptomes