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Définition de l’halitose
L’halitose, terme scientifique pour désigner une mauvaise haleine, correspond à une odeur désagréable voire nauséabonde émanant de la bouche.
L’halitose, aussi fréquente chez l’homme que chez la femme (les femmes
ont cependant tendance à plus consulter), augmente avec l’âge.
Risques et conséquences de l’halitose
Il n’existe que peu de données statistiques pour déterminer la fréquence réelle de l’halitose, d’autant qu’aucun critère objectif et universel ne définit la mauvaise haleine. L’halitose est en revanche un motif fréquent de consultation dentaire : entre 5 et 10 % de la population seraient régulièrement concernés par la mauvaise haleine, mais chacun peut l’être à un moment de sa vie.
Causes et origines de l’halitose
L’haleine est définie par l’air émis par la bouche et par le nez pendant la respiration.
L’haleine anormale (mauvaise haleine ou halitose) correspond à une odeur désagréable (poisson pourri, œuf, pomme pourrie…) et peut être liée à une pathologie locale ou générale. Elle peut être transitoire (alimentaire suite à la consommation d’ail, tabac ou café) ou plus longue (affections de la cavité buccale, ORL, digestives ou pulmonaires).
Symptômes et signes de l’halitose
Une mauvaise haleine
le matin au réveil est normale, due à une réduction de la fabrication
de salive dans la nuit et à la stase de débris alimentaires. Seule sa
persistance doit faire consulter son chirurgien-dentiste.
La mauvaise haleine est souvent associée à une sécheresse buccale. De plus, les régimes amaigrissants ou riches en protéines, certains aliments (ail, oignon, épices) ou habitudes de vie (tabac, alcool, café) favorisent la mauvaise haleine, dont il est souvent difficile de se rendre compte soi-même.
Avec quoi ne faut-il pas confondre l’halitose ?
La pseudo-halitose est l’impression pour les patients d’avoir une mauvaise haleine.
En réalité, un examen montrerait une haleine tout à fait normale. Une
prise en charge psychologique pour les en convaincre est souvent
nécessaire.
Y a-t-il une prévention possible de l’halitose ?
Une parfaite hygiène buccodentaire est un préalable indispensable
: brossage après chaque repas, utilisation de fil dentaire, brossettes
contre la plaque dentaire, nettoyage du dos de la langue
(gratte-langue), soins des dentiers…
L’alimentation
joue également un grand rôle. Mieux vaut éviter ail, oignons, épices,
laitages, chou-fleur, asperge, alcool, café et réduire la quantité de
protéines (attention aux régimes hyperprotéinés). La lutte contre la sécheresse buccale passe par une hydratation régulière (boire de l’eau), notamment au coucher. Et c’est une occasion de plus pour arrêter de fumer si ce n’est déjà fait.
Il est très difficile de percevoir sa propre haleine. C’est donc un tiers qui révèlera le plus souvent la mauvaise haleine et le fera remarquer à l’intéressé. Des appareils de détection type « fresh kiss » existent dans le commerce et quantifient les gaz odorants.
Que fait le médecin lors d’halitose ?
…Ou plutôt le chirurgien-dentiste. Le chirurgien-dentiste pratique un examen clinique complet de la bouche à la recherche d’une cause locale (hygiène, état des gencives, enduit de la langue…).
L’importance
de l’halitose peut ensuite être évaluée par un examen dit
organoleptique avec une note de 1 à 5 et/ou halimétrique électronique
(mesure des gaz odorants).
À l’issue de la consultation, le caractère et l’identification de l’origine supposée de l’halitose permettent généralement de proposer un traitement efficace. En l’absence de cause locale,
buccale, le chirurgien-dentiste pourra orienter vers le médecin
traitant qui éventuellement adressera le patient à un médecin ORL ou un
autre spécialiste.
Dans tous les cas, le traitement de la mauvaise haleine repose sur le traitement de la cause, buccale ou extrabuccale.
Des pastilles, dentifrices ou bains de bouche peuvent également être
prescrits pour masquer les odeurs ou participer au traitement.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Repérer les circonstances ou aliments favorisant la mauvaise haleine permet d’en discuter avec son praticien, qui confirmera ou infirmera leur rôle.