La France n’aurait pas, selon les vendeurs de matériel d’imagerie, assez de machines IRM pour répondre à la demande et les délais moyens d’attente
pour un rendez-vous auraient progressé de 31 à 38 jours entre 2013 et 2014
selon une étude Cemka. En Basse-Normandie, ils atteindraient même plus de 60
jours. La progression du nombre d’équipements inférieure à celle des demandes
en serait la cause. Mais en nombre d’examens par habitant, la France est au-dessus
des autres pays développés avec 67,5 examens pour 1 000 habitants contre 54,4
dans l’OCDE. Et deux fois plus qu’aux Etats-Unis et en Allemagne. Il semble
aussi que le parc français d’IRM ne serait pas utilisé au maximum de ses
capacités pour des raisons d’optimisation liées au système fortement dégressif de
facturation à l’assurance maladie Alors que les premières séances sont payées
211 €, les suivantes ne le sont plus que 75 et les dernières 26, ces différentes
tranches s’appliquant à partir de seuils définis à l’avance. Certains
exploitants préféreraient limiter l’utilisation de leur machine pour bénéficier
des meilleures conditions. Alors qu’en moyenne, les IRM réalisent 8 000 actes
par an payés 140 €, certains centres en effectuent 50% en plus mais à un prix
moyen inférieur. Une des aberrations de notre chère sécu : il serait
pourtant simple d’éliminer le problème en revoyant, sinon le principe même de la
dégressivité, du moins sa pente extrême qui rend les séances marginales peu
profitables pour les exploitants…