Plusieurs études avaient déjà montré que la consommation de cannabis
augmente le risque de survenue de la maladie psychiatrique dans les années qui
suivent mais tous les fumeurs ne deviennent pas schizophrènes. Des travaux
antérieurs ont pointé du doigt les antécédents familiaux de psychose,
l’exposition au cours de l’adolescence ou encore l’importance de la
consommation. Une équipe Inserm a mis en lumière l’existence de prédispositions
génétiques. Les chercheurs ont interrogé 3 800 étudiants en bonne santé, âgés
en moyenne de 20 ans, lors de la visite médicale obligatoire en première année
d’étude universitaire sur leur éventuelle consommation de cannabis et les
effets subjectifs ressentis le cas échéant dont 1 200 jeunes ont accepté de
participer à l’enquête génétique. Parmi les effets suggérés dans le
questionnaire utilisé, on retrouve ceux communément admis, comme les sentiments
de relaxation, d’euphorie ou d’exacerbation des sens mais aussi les syndromes
dépressifs passagers, la paranoïa, les crises d’angoisse, les difficultés
motrices et cognitives et des effets
psychotiques, tels que des hallucinations visuelles et auditives. Parmi les
personnes interrogées qui avaient déjà consommé du cannabis, environ une sur
cinq a déjà ressenti un effet de type psychotique lors d’une de ces
expériences. L’analyse génétique a montré que ce trait était corrélé à certains
variants génétiques du récepteur aux endocannabinoïdes CNR1, récepteur sur
lequel agit le THC, principal composant du cannabis. Les chercheurs tentent
maintenant d’évaluer le pouvoir prédictif de cette association sur le risque
d’apparition d’une schizophrénie. Mais que vous soyez ou non porteurs de ces variants,
la meilleure façon de conserver toute votre raison est encore de vous abstenir encore
plus si vous êtes enceinte ! Vous cherchez un généraliste qualifié en
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