Une étude réalisée par l’INVS et publiée dans le BEH du 18 février avait pour objet était
d’identifier les principaux risques associés aux pratiques de soins à domicile par
l’analyse d’un questionnaire envoyé aux 883 infirmiers et infirmières libéraux
(ales) de Seine-et-Marne dont 206 ont répondu. Les résultats sont inquiétants :
Seuls 8,7% observent toutes les exigences légales en matière de gestion des
déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri). 54% (110/202) ont
leurs vaccins à jour (DTP, coqueluche, rougeole, hépatite B). Concernant
l’hygiène des mains, 45% (92/205) déclarent se laver toujours les mains avant
chaque visite à domicile et 52% (106/205) satisfont aux recommandations d’avoir
à la fois des ongles courts et sans vernis. L’enquête révèle également que le
port des gants n’est pas systématique : seuls 29% (59/202) des IDEL portent toujours
des gants lors des soins. Au total, 7 sur 206 (3,4%) satisfont à l’ensemble des
recommandations relatives à une bonne hygiène des mains. Cette étude est l’une
des premières qui s’intéresse à la prévention du risque infectieux chez les
infirmiers libéraux. Le taux de réponse de 24% à l’enquête peut être considéré
comme acceptable pour ce type d’investigation par questionnaire postal. En
revanche, en l’absence d’informations sur les non-répondants ou sur les caractéristiques
des infirmiers libéraux de Seine-et-Marne (lieux d’exercice), il est difficile
de juger de la représentativité de l’étude. En effet, il est probable que les infirmiers
libéraux ayant répondu sont les plus motivés sur le sujet et ceux qui, par
conséquent, ont les meilleures pratiques dont l’importance est probablement surestimée
par cette étude. Votre infirmier est-il comme la plupart de ses confrères ou sort-il du lot ? Notez-le et gagnez peut-être 100 euros à l’une de nos loteries mensuelles!