La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière qui
vient d’être lancée le 9 octobre par le ministère de la santé et l’Assurance
maladie a peu de chance d’être un succès car la vaccination recule en France depuis
2009. A l’époque, le taux de vaccination sur les populations ciblées (notamment
les plus de 65 ans) était de 60% contre
50% l’année dernière alors que l’objectif est de 75%. Une étude Ifop
(échantillon de 1003 personnes) réalisée pour un groupement de pharmaciens montre que seulement 28% des Français prévoient de se
faire vacciner cet hiver alors que ceux se disant certains de ne pas se faire
vacciner sont passés de 33 à 49%. Selon une enquête BVA réalisée pour la sécu, 34
% des Français préfèrent l’homéopathie pour traiter la grippe ou la prévenir et
30% pensent a tort qu’il n’est pas utile de se vacciner contre la grippe au
motif que celle-ci se soignerait facilement grâce aux antibiotiques. Cela est d’autant
plus regrettable que l’année dernière l’épidémie de grippe a été la plus longue
depuis 1984 avec 4,3 millions de consultations et 28 000 passages aux urgences.
Si la vaccination n’est recommandée que pour certaines catégories de
population, ce n’est pas parce qu’elle serait moins efficace sur les autres
mais en raison du coût budgétaire qu’impliquerait un remboursement. Le vaccin
marche très bien sur les jeunes adultes et il est plus économique de payer les
quelques euros que cela représente que de manquer plusieurs journées d’activité.