
baclofène est un relaxant musculaire autorisé depuis 1975 dans le traitement
des contractures musculaires involontaires (spasticité) d’origine cérébrale ou
survenant au cours d’affections neurologiques. Mais, dans l’attente des résultats des 2 essais cliniques en cours, il devrait faire
prochainement d’une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) pour
traiter la dépendance à l’alcool selon le
Directeur de l’ANSM. Depuis avril, l’agence avait reconnu les bénéfices pour certains
patients alcoolo-dépendants et tolérait la poursuite des traitements. Une étude
récente publiée dans la revue Alcohol and Alcoholism concluait qu’après un an de traitement à forte
dose, le baclofène avait permis à la plupart des participants de parvenir à
l’abstinence ou la quasi-abstinence. Mais les données sur la sécurité d’emploi à
des doses supérieures à celles de l’AMM, en association avec l’alcool ou en
association avec un autre médicament chez les patients alcoolo-dépendants sont encore
insuffisantes. La surveillance doit porter notamment sur les troubles neurologiques,
cardiovasculaires ou hépatiques, la pharmacodépendance, les hémorragies
digestives, l’interaction avec l’alcool chez les patients non-abstinents et le
risque de décès alors que les populations concernées sont très délicates à suivre en pharmaco-vigilance (co-morbidité, instabilité, sous-déclaration). Vous cherchez un généraliste addictologue? Who you gonna ask? LBCS!