La vente des contraceptifs de 3ème et 4ème générations a fortement
baissé depuis le début de l’année ce qui n’a été que partiellement compensé par
la progression des produits de
génération antérieure notamment chez les jeunes filles et certains redoutent
déjà une progression des IVG. Pour tenter de rassurer les femmes, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a décidé
qu’à partir de la fin mars, le médecin prescripteur d’une pilule de nouvelle
génération devra obligatoirement notifier de manière manuscrite sur
l’ordonnance que la patiente a été informée des risques potentiels de thrombose
qu’elle encourait et, qu’à partir de juin, toutes les boîtes de pilules de
nouvelles générations devront contenir, en plus de la notice, une fiche
explicative. Les syndicats de médecins critiquent « l’absurdité » de
mesures qui rendent la prescriptions de produits opiacés plus facile que celle
d’un contraceptif » et redoutent que les agences de santé, cédant à la
panique, ne cherchent plus à se protéger qu’à effectuer des choix éclairés. L’académie
de Médecine vient elle-même de prendre ses distances avec les positions de l’ANSM
qu’il s’agisse de déremboursement ou d’interdiction. Des recommandations qu’elle
a adoptées le 26 février soulignent précisent que l’interdiction ne paraît pas
raisonnable, compte tenu de la tolérance clinique parfois supérieure des
nouveaux contraceptifs, que si les oestroprogestatifs répondent aux critères
d’efficacité et ne présentent pas un risque sanitaire, il faut les rembourser et
que, s’ils ne les remplissent pas, ils ne doivent alors pas être autorisés. A
suivre donc, d’autant plus que l’agitation favorise les remontées d’évènements
indésirables : entre le 4 et le 31 janvier 2013 36 nouveaux cas de thromboses
ont été signalés ainsi que 2 décès.