Cinq ans après sa mise en place expérimentale, l’assurance
maladie a annoncé la généralisation de son programme de prise en charge des patients
diabétiques SOPHIA qui concerne potentiellement près de 2 millions de personnes
et dont l’objectif est d’améliorer l’état de santé et la qualité
de vie des personnes atteintes, de diminuer la fréquence et la gravité des
complications liées à la maladie, et d’en réduire les coûts pour les adhérents
et la collectivité. Critiqué par l’IGAS il y a quelques temps, le bilan est au
contraire jugé très encourageant par le directeur de la CNAM, Frédéric Van
Rockeghem. L’évaluation menée par le cabinet Cemka-Eval conclut, en effet, que la
probabilité qu’un patient SOPHIA réalise une visite ophtalmologique est 1,45
fois plus élevée que dans la population témoin et 1,30 fois pour la réalisation
d’un électrocardiogramme ou d’une visite chez le cardiologue. Entre 2009 et 2011, malgré le meilleur recours aux
consultations et examens, les dépenses du groupe SOPHIA sont inférieures au
groupe témoin pour les soins de ville et pour les dépenses hospitalières. A
profil comparable, la probabilité d’être hospitalisé pour diabète est
inférieure de 11% toutes pathologies confondues. Le suivi personnalisé mis en
place à cette occasion par l’assurance maladie devrait prochainement être
étendu à d’autres affections comme l’asthme.
VOIR LA COMMUNICATION DE L’ASSURANCE MALADIE