La pneumonectomie, ablation d’un poumon, est une intervention très
lourde et qui n’a pas très bonne réputation. Avant de la pratiquer sur des
patients dont la fin de vie est proche, il faut donc s’interroger sur les
répercussions qu’elle est susceptible d’avoir sur la qualité de la vie durant les
derniers mois. C’est l’ambition d’une étude de l’université de l’Alabama
publiée dans le Journal of thoracic cardiovascular surgery de novembre 2012. A
défaut de pouvoir comparer la qualité de vie des patients avant et après l’opération,
les chercheurs ont analysé la qualité de vie physique d’une part et
psychologique d’autre part de 150 personnes âgées de 58 ans en moyenne et ayant subi une
pneumonectomie entre janvier 1997 et décembre 2011, un an après celle-ci. La
survie moyenne était de 3,4 ans et la survie globale à 5 ans de 38 %. Les
patients ont une qualité de vie psychologique supérieure à celle des personnes
atteintes de maladie chronique et égale à celle des personnes en bonne santé. Sur
le plan physique, la qualité de vie est systématiquement moins bonne que celle de toutes
les autres catégories de patients.