La Sécurité sociale prenant en charge 75,8 % des dépenses de
soins en France, l’accès aux soins repose en partie sur la possession d’un
contrat de couverture complémentaire. Des dispositifs ont été mis en place par
les autorités publiques afin d’améliorer l’accès des ménages les plus pauvres à
une couverture complémentaire comme la Couverture maladie universelle
complémentaire (CMU-C) et l’Aide complémentaire santé (ACS). Cependant, en
dépit de ces dispositifs, un récente étude de l’INSEE montre que des barrières financières limitant l’accessibilité
à la complémentaire santé subsistent. À partir de l’enquête Budget de Famille
2006 de l’Insee, cette étude décrit la distribution selon le niveau de revenu
du taux de couverture par une complémentaire santé puis évalue l’accessibilité financière d’une complémentaire santé par analyse
de la distribution des dépenses engagées par les ménages pour en bénéficier. Les
résultats confirment l’existence d’un obstacle financier à l’accès à la
complémentaire santé en France. Le taux de couverture et le montant des
dépenses consacrées augmentent fortement avec le niveau de revenu. Les ménages
les plus modestes consacrent à l’acquisition d’un contrat de couverture
complémentaire respectivement 8,5% et 10,7% de leur revenu disponible selon
qu’ils sont couverts par un contrat individuel ou par le biais de leur
employeur, alors que les plus riches n’y consacrent respectivement que 2,3% et
3,3%. L’assurance complémentaire peut être jugée comme non accessible
financièrement pour 18,5% de la population française et pour 10,3% de la
population non couverte par la CMU-C, dans la mesure où son achat les conduit à
tomber en dessous du seuil de pauvreté. Si vous avez des difficultés financières, vous êtes-vous interrogé(e) sur votre éligibilité à l’ACS? Pour tout savoir, consulter notre lexique.