Une étude de l’université de Cambridge a examiné les
relations entre le risque d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et, d’une
part, la consommation de poisson et, d’autre part, les apports ou la
concentration plasmatique en omégas 3. Il s’agit d’une méta-analyse d’études
observationnelles prospectives (26) et d’essais randomisés (12) incluant au
total 800 000 patients (35 000 AVC).L’analyse des 26 études sélectionnées montre qu’une consommation de
poisson 2 à 4 fois/semaine est associée à une réduction de 6 % des AVC par
rapport à une consommation inférieure à 1 fois/semaine et que pour les
personnes en consommant plus de 5 fois/semaine, le risque est encore réduit de
6% supplémentaires. Une augmentation de deux rations hebdomadaires de poisson
est associée à une baisse de 4 % du risque d’AVC. En revanche, il n’y a pas de
relation entre la quantité ingérée ou la
concentration des omégas 3 et le risque d’AVC. Les douze essais randomisés ne
permettent pas de conclure à la supériorité de la supplémentation en omégas 3
par rapport au placebo. Ces résultats montrent l’intérêt de favoriser la consommation de certains
aliments plutôt que de leurs constituants et confirment l’idée que les
interactions entre les nutriments présents naturellement dans l’alimentation
sont déterminantes pour l’impact des aliments sur la santé.