Une équipe de l’hôpital Armand Trousseau à Paris (AP-HP) a présenté
cette semaine à Lille, au congrès de la Société française d’étude et de
traitement de la douleur, une étude sur les connaissances sur la douleur et la
prescription d’antalgiques en pédiatrie. Ceux-ci représentent, en effet, 18% des
prescriptions des généralistes pour les enfants. Elle a consisté en une enquête
téléphonique auprès de 48 médecins de Saône-et-Loire recevant en moyenne cinq
consultations d’enfants par jour. Les principales pathologies douloureuses rencontrées sont les infections ORL (90% des cas), les douleurs traumatiques (73%),
les douleurs abdominales (50%) et les céphalées et migraines (19%). Seuls 35%
des médecins interrogés connaissent les outils spécifiques d’évaluation de la
douleur et 10% déclarent les utiliser, mais rarement. Ils sont 90% à prescrire
la crème analgésique Emla pour la vaccination, 74% pour les prises de sang, 41%
pour l’ablation des Molluscum contagiosum et 20% pour les actes de petite
chirurgie. Dans 23% des cas, cette prescription est demandée par les parents. 77% des
généralistes prescrivent du paracétamol par voie rectale alors qu’il n’est pas
recommandé par l’ANSM. Dans 12% des cas, ce sont les parents qui demandent cette
prescription. Ils sont 33% encore à prescrire de l’aspirine à visée antalgique,
essentiellement dans les douleurs rhumatologiques et les contextes de douleurs
fébriles. La moitié des médecins déclare craindre les effets
secondaires des anti-inflammatoires non stéroïdiens (notamment aspirine,
ibuprofène), notamment en présence d’une varicelle (41%), d’une insuffisance
rénale (26%), d’une allergie (18%) ou d’une infection (11%). Seuls 28%
connaissent au moins une méthode non pharmacologique contre la douleur. Vous cherchez un généraliste qui soit qualifié en traitement de la douleur? Notre moteur de recherche est à votre disposition !