Somnifères et démences

La France est numéro un de la prescription de benzodiazépines (par exemple, Xanax®, Lexomil®,  Tranxène®, Valium®,  Nuctalon®, Temesta®,  Mogadon® etc.) chez les personnes âgées, avec un niveau 3 à 5 fois plus élevé que ses voisins européens en dépit de la parution de plusieurs recommandations de la HAS dans ce domaine depuis 2006. Un tiers des plus de 65 ans ont une consommation chronique excessive de somnifères, et 40% des plus de 80 ans. Or, seules 10% à 20% des plaintes relatives au sommeil relèveraient d’une véritable insomnie et plus de la moitié des prescriptions de benzodiazépines seraient inutiles. Ces médicaments en excès entraînent de multiples complications : chutes et accidents, troubles de la mémoire, de l’attention ou des comportements, risque d’accoutumance et d’addiction et un lien a été mis en évidence entre la prise de benzodiazépines chez les sujets âgés et le risque de démences. Une étude française portant sur environ 1000 personnes et  publiée dans la revue British Medical Journal, a mis en évidence que les sujets consommant des benzodiazépines avaient un risque  supérieur de 50% à ceux qui n’en utilisent pas de développer une démence. Bien qu’aucun lien de cause à effet ne soit établi, il est conseillé de limiter les prescriptions à quelques semaines et de contrôler la bonne utilisation de ces molécules. Quel que soit votre âge, on vous a prescrit des somnifères depuis longtemps ?  Vous devriez en parler à votre médecin…

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VOIR LES RECOMMANDATIONS DE LA HAS