Selon une étude hollandaise portant sur 2517 arrêts
cardiaques survenus hors hôpital entre 2006 et 2009 dans la région d’Amsterdam,
dont 145 lors d’un exercice physique ou dans l’heure qui l’a suivi, le taux de
survie est de 45% lorsque cet arrêt survient durant un exercice physique contre
seulement 15% lorsque l’arrêt survient dans d’autres circonstances. Les arrêts
cardiaques liés au sport les plus fréquents sont survenus lors de la pratique
du vélo (n=49), du tennis (n=22), de la gymnastique (n=16) ou de la natation
(n=13). Toutefois ceci pourrait ne refléter que des différences dans le développement de la pratique des sports. La quasi-totalité des arrêts a frappé des hommes de plus de 35 ans. Aucun
des survivants d’un arrêt lié à la pratique d’un sport n’a souffert de sérieux
dommage neurologique, contrairement aux survivants d’un arrêt non lié à un
sport. Les arrêts survenant lors d’un exercice physique se produisent plus
souvent dans des lieux publics (99,3% contre 25,3%), en présence de témoins
(89,0% contre 75,7%). Ils donnent plus souvent lieu à une réanimation
cardio-pulmonaire par un témoin (86,2% contre 64,4%) et plus souvent au recours
à un défibrillateur automatique externe (35,2% contre 22,2%). Mais même en éliminant
l’influence de ces facteurs favorables, le pronostic des patients ayant fait un
arrêt cardiaque lié à un sport reste meilleur. La situation serait radicalement
différente en France où les chances de survie seraient équivalentes. Les
auteurs attribuent ce résultat à la différence considérable observée entre les deux pays
dans la pratique de la réanimation cardio-pulmonaire. Cette réanimation est
effectuée par un témoin de l’arrêt cardiaque dans 86% des cas en Hollande, contre
31% des cas seulement en France. En attendant que les autorités chargées de notre santé, obnubilées par les dépassements d’honoraires, réalisent tout le profit qui pourrait être tiré d’une extension des formations à la réanimation cardiaque, si vous cherchez un cardiologue, n’oubliez pas notre moteur de recherche!