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Consommation d’alcool chez les adolescents : de quoi s’agit-il ?
Il s’agit de la consommation de boissons alcoolisées chez les adolescents, le plus souvent lors de soirées très arrosées, répétées, entre amis, notamment le week-end.
La
consommation d’alcool chez les jeunes revêt un caractère particulier,
avec la recherche d’un état rapide d’ivresse appelé « binge drinking »,
c’est-à-dire un état d’intoxication alcoolique aiguë.
Quels sont les enjeux réglementaires ?
Face
à ce problème de la consommation d’alcool chez les adolescents et
notamment du « binge drinking », un projet de loi préparé par le
ministère de la Santé vise à mettre en place quatre mesures clés afin de prévenir l’alcoolisation des jeunes :
1°
interdiction totale de la vente d’alcool aux mineurs dans les
supermarchés, discothèques (la vente de boissons alcoolisées à moins de
12,5 % d’alcool étant jusqu’alors autorisée aux 16-18 ans) ;
2° la fermeture des « open bars » (prix forfaitaire pour boire autant de boissons alcoolisées que l’on veut) ;
3° l’interdiction de consommer des boissons alcoolisées sur la voie publique près des écoles ;
4°
l’interdiction de vendre de l’alcool dans les stations-service quelle
que soit l’heure (interdiction effective entre 22 heures et 5 heures du
matin jusqu’alors).
Ce « plan santé jeunes » devrait être opérationnel dès 2009.
Comment se manifeste l’intoxication alcoolique aiguë ?
L’alcool a une action très rapide sur les cellules nerveuses.
Une alcoolémie (taux d’alcool dans le sang) supérieure à 0,80 g/l entraîne rapidement un état d’ivresse qui se manifeste par :
– une perte de la vigilance, une somnolence ;
– des difficultés d’élocution ;
– des troubles de l’équilibre, de la marche ;
– un ralentissement des capacités de réflexion et de jugement ;
– une diminution des réflexes.
Une alcoolémie très élevée, supérieure à 1 g/l entraîne :
– une perturbation de l’humeur du type euphorie, insouciance, plus rarement sur un mode dépressif ;
–
des troubles du comportement avec levée des inhibitions (paroles et
gestes inconsidérés, violence, insolence, agressivité, provocation…).
Cet état est considéré sur la voie publique comme un délit.
En cas d’intoxication alcoolique non compliquée : les signes régressent en trois à six heures et il est recommandé de boire beaucoup d’eau.
Mais l’intoxication alcoolique aiguë expose à un certain nombre de complications :
– inhalation d’alcool dans les bronches ;
– crise de convulsions ;
– agitation ;
– troubles de la vigilance ;
– hypothermie ;
– trouble du rythme cardiaque ;
– traumatisme crânien ;
– autre intoxication associée.
Quels sont les risques de l’intoxication alcoolique aiguë ?
Les risques immédiats sont :
– la désinhibition provoquée par les effets de l’alcool sur le cerveau avec troubles du comportement, violence, relations sexuelles imposées et/ou non protégées ;
– les accidents de voiture ;
– voire un coma éthylique qui survient à partir d’un taux d’alcool dans le sang de 3 g/l en moyenne.
Ces
états d’ivresse répétés favorisent le passage au stade de consommateur
régulier à risque, voire au stade d’alcoolodépendance.
À plus long
terme, ces intoxications alcooliques aiguës répétées exposent à de
graves risques pour la santé à l’âge adulte : troubles cardiaques,
hypertension, diabète de type 2…
Alcool chez les adolescents : de quoi faut-il se méfier ?
Il
faut se méfier de la banalisation de l’alcool, notamment au sein de la
famille où l’alcool est souvent proposé trop tôt aux enfants (fêtes de
famille, réception d’amis…). Il est important de retarder le plus tard
possible la découverte de l’alcool.
CATEGORIE : alcoologie