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Les lieux d’accueil des jeunes enfants handicapés
Découvrez le dossier de l’Unapei sur la déficience intellectuelle des enfants.
Votre
enfant a six mois, ou peut-être six ans, et vous savez qu’il n’est pas
comme les autres. Il a, ou il aura, des besoins particuliers, mais vous
ne savez pas encore exactement ce que cela signifie pour lui et implique
pour votre vie de parent. Vous savez cependant que votre enfant a un
handicap.
Diverses
structures existent, l’âge de votre enfant, ses capacités, vos projets…
sont à prendre en compte pour déterminer celle qui correspondra à ses
besoins et qui favorisera au mieux son épanouissement.
Des modes de garde et d’éveil
Plusieurs
possibilités s’offrent à vous pour obtenir des renseignements sur les
modes de garde et d’éveil disponibles dans votre commune pour votre
enfant.
La mairie doit être contactée en priorité afin
d’obtenir des informations sur les structures pour la petite enfance
proches de votre domicile et de vous informer des démarches à effectuer
pour s’y inscrire.
Le service de protection maternelle et
infantile (PMI) de votre département peut vous donner des renseignements
plus approfondis sur les modes de gardes disponibles pour accueillir
votre enfant.
Des associations de parents travaillent avec des
structures pour la petite enfance afin d’y améliorer l’accueil de très
jeunes enfants handicapés. Certaines ont créé aussi des structures
innovantes spécialement adaptées aux jeunes enfants handicapés mentaux.
A SAVOIR
• L’admission en crèche, garderie, jardin d’enfants ou centre de loisirs sera réalisée après un examen médical.
•
L’accueil d’un enfant handicapé dans une structure pour la petite
enfance sera favorisé si le handicap est léger et si d’autres enfants
handicapés y sont accueillis. Malgré les efforts pour créer des
équipements supplémentaires, obtenir une place reste difficile !
L’inscription doit se faire très tôt à la mairie ou auprès des établissements.
Les structures classiques
• 0 / 3 ans
Les
crèches peuvent accueillir votre enfant pendant la journée. Selon son
degré de handicap et vos attentes, vous pourrez choisir entre une crèche
collective, une crèche familiale, une crèche parentale ou une
mini-crèche. L’accueil dans une crèche est possible si l’un des deux
parents travaille et si l’enfant est confié à la structure, à temps
plein ou partiel, de façon régulière. Certaines crèches peuvent
accueillir, sur dérogation, votre enfant jusqu’à 4 ans.
• 3 mois / 5 ans
Les
haltes-garderies proposent un accueil très souple (de quelques heures à
un maximum de trois demi-journées par semaine). Les parents qui ne
travaillent pas peuvent en bénéficier. L’accueil d’un enfant handicapé
mental y est possible sous certaines conditions.
• 2 / 6 ans
Les
jardins d’enfants constituent une solution d’accueil occasionnel
supplémentaire pour les enfants handicapés mentaux. Des activités
d’éveil et de loisirs y sont proposées de manière individuelle ou
collective. Les parents peuvent demander la mise en place d’un projet
éducatif spécifique.
• 4 / 6 ans
Les
centres de loisirs accueillent des enfants les mercredis et pendant les
vacances. L’accueil d’enfants handicapés mentaux doit se faire avec
des garanties comme la mise en place d’un accompagnement plus
individualisé et, bien sûr, une adhésion des animateurs.
CONSEILS
•
Certains enfants handicapés mentaux bénéficieront d’une intégration
profitable dans toutes ces structures pour la petite enfance, si ceux-ci
sont suivis en parallèle par un CAMSP ou un SESSAD.
• Un
accueil dans ces structures représente une première forme d’intégration
sociale avant l’école maternelle. C’est un avantage non négligeable !
Le recours aux assistantes maternelles
Pour
trouver une assistante maternelle, il faut contacter en priorité le
service de PMI de votre secteur. Dans les grandes villes, une antenne »
handicap / petite enfance ” peut exister.
Sinon,
l’infirmière puéricultrice de la PMI sera la mieux placée pour vous
donner des adresses d’assistantes maternelles déjà sensibilisées au
handicap.
Attention ! Même si une assistante maternelle est
volontaire pour garder votre enfant, rencontrez-la plusieurs fois avant
les premières gardes, pour bien préparer cet accueil et éviter ainsi
qu’elle ne revienne sur sa décision quelques jours après, en raison d’un
manque d’informations ou d’une incompréhension.
Les structures non conventionnelles
Les structures « pilotes » ou « innovantes »
Services
relais, solutions de proximité, lieux accueillant des enfants valides
et handicapés, structures petite enfance ayant un personnel formé à
l’accueil des enfants handicapés mentaux…sont de plus en plus initiées
ou créées par des associations de parents.
Renseignez-vous !
Les services de baby-sitting
Ils
sont organisés par certaines associations. Plusieurs personnes,
regroupées en réseau, peuvent intervenir quelques heures, une journée,
un week-end ou même plusieurs jours, lorsque les établissements
spécialisés sont fermés et que les parents travaillent.
Les lieux d’accueil parents-enfants
Dans
ces lieux, qui privilégient les échanges par le jeu, vous pourrez
rencontrer des travailleurs sociaux, psychiatres, psychanalystes,
psychologues, éducateurs. Pour certains parents, c’est un mode de
placement qui correspond le mieux aux besoins de leur enfant
handicapé.
Les ludothèques
Elles
ne sont pas des lieux de garde mais des espaces où l’enfant peut
bénéficier d’un éveil grâce au jeu. L’intérêt principal des ludothèques
est d’être un lieu de rencontres, autant pour les parents que pour les
enfants.
A SAVOIR
Un enfant
handicapé a besoin, comme les autres, de se retrouver avec des camarades
de son âge. Il ne s’agit pas seulement de lui offrir un espace de jeu
ou d’occupation mais surtout une occasion de compléter le début de son
apprentissage de la vie.
C’est également, pour vous, une
possibilité d’apprendre à vous séparer de votre enfant. Cette première
séparation est pour tous les enfants le premier pas vers l’autonomie !
Des lieux de soins
Les
pouponnières à caractère sanitaire accueillent des enfants gravement
handicapés, jusqu’à 3 ans, c’est-à-dire ceux dont l’état de santé
nécessite des soins médicaux que les parents ne peuvent donner seuls à
domicile.
Les puéricultrices et les éducatrices de la
pouponnière gardent les enfants jour et nuit. L’équipe est renforcée par
un psychologue et, suivant les besoins, par du personnel spécialisé.
Les enfants sont orientés sur proposition médicale avec prise en charge
par la Sécurité sociale.
Les hôpitaux de jour relèvent du
secteur psychiatrique et s’adressent aux enfants qui, dès l’âge de 2
ans, ont présenté, au cours de leurs premières années de vie, des
troubles neurologiques, des problèmes génétiques… associés à des
troubles de la personnalité ou du comportement (psychose, autisme,
névrose…).
L’équipe en place, en plus d’assurer des soins
et de la rééducation, est chargée de développer des actions favorisant
l’éveil et le développement de la personnalité de l’enfant. Dans
certains cas, une scolarisation à temps partiel dans une école
maternelle pourra être envisagée.
CATEGORIE : les-petits