Qu’est-ce qu’une interaction médicamenteuse ?

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Qu’est-ce qu’une interaction médicamenteuse ?

L’Afssaps (agence officielle du médicament) donne une définition précise de l’interaction médicamenteuse
: « Pour être retenue, une interaction doit avoir une traduction
clinique significative, décrite ou potentiellement grave, c’est-à-dire
susceptible de provoquer ou majorer des effets indésirables, ou d’entraîner, par réduction de l’activité, une moindre efficacité des traitements ».
En clair, les médicaments peuvent interférer entre eux de façon néfaste. Ce sont des symptômes
(effets ressentis) déclarés lors de la prise d’un ou plusieurs
médicaments, ou constatés uniquement aux examens biologiques de
surveillance par exemple. Les effets de l’interaction médicamenteuse
dépendent également du patient : âge, sexe, nombre de pathologies…

 

Tous les médicaments sont-ils concernés ?

Les médicaments sont bénéfiques, mais ils agissent parfois en contradiction les uns par rapport aux autres. Ces contradictions sont classées en quatre niveaux par l’Afssaps.

 

1. Le niveau le plus grave est la « contre-indication
». Celle-ci revêt un caractère absolu, et ne doit pas être
transgressée. Elle peut avoir un effet toxique qui entre dans ce que
l’on appelle l’iatrogénie (conséquence négative due à un traitement ou
un acte médical).

 

2. L’« association déconseillée
» doit être le plus souvent évitée. Si les deux médicaments sont
nécessaires, et après examen approfondi du rapport bénéfice/risque, une
surveillance étroite du patient s’impose.

 

3. Le cas le plus fréquent est la « précaution d’emploi
». L’association est possible dès lors que sont respectées, notamment
en début de traitement, les recommandations simples permettant d’éviter
la survenue de l’interaction : adaptation des doses, renforcement de la
surveillance clinique, biologique, électrocardiogramme…

 

4.
Au quatrième niveau, il n’existe pas de recommandation pratique.
Pourtant, le risque d’interaction médicamenteuse existe, et correspond
le plus souvent à une addition d’effets indésirables.

Il revient au médecin d’évaluer l’opportunité de l’association de médicaments.
En cas d’automédication, même pour les antalgiques courants (AINS…), il est recommandé de demander l’avis du pharmacien.

 

Quels sont les risques de l’interaction médicamenteuse ?

 

Les
risques sont la majoration des effets indésirables, ou la perte
d’efficacité de chacun des médicaments ou de l’un des deux. Par exemple,
la pilule contraceptive peut voir ses effets modifiés par certains
médicaments (antiépileptique…).

 

Les traitements par
phytothérapie ou par homéopathie sont également concernés. Une
interaction médicamenteuse peut nécessiter une hospitalisation. Elle
peut être mortelle, en particulier chez les patients fragiles : enfants
et personnes âgées

 

Comment éviter les interactions médicamenteuses ?

 

D’abord lire minutieusement les recommandations du laboratoire fabricant.
Se conformer ensuite à la prescription quand elle existe.

Prévenir le médecin des médicaments pris en automédication. L’informer des symptômes ressentis pendant le traitement.
Le recours à d’autres familles thérapeutiques peut être indispensable.

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