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Définition du diabète
Le diabète est défini par une glycémie supérieure à 1,26 g/l (7 mmol/l) vérifiée à deux reprises après un jeûne de 8 heures.
Il existe plusieurs types de diabète, dont les 2 principaux sont le type 1 et le type 2.
Schématiquement, le diabète de type 1 survient surtout chez l’enfant et l’adulte jeune, et son traitement repose sur l’insuline.
Le diabète de type 2 (anciennement appelé diabète non insulinodépendant) survient quant à lui préférentiellement à partir de 40-50 ans, mais sa survenue est de plus en plus précoce en raison des habitudes alimentaires et du mode de vie sédentaire. Son traitement comporte des mesures générales (diététique, hygiène de vie…) et des médicaments (antidiabétiques oraux voire insuline).
Risques et conséquences du diabète
Le diabète touche environ 3 millions de sujets en France
(types 1 et 2 confondus), mais les experts s’accordent à dire que ce
chiffre est largement sous-estimé car un tiers des diabétiques ignorent
leur état. En effet, le diabète peut dans un premier temps rester totalement silencieux.
En l’absence de traitement bien conduit, ses complications
à court ou moyen terme sont redoutables : complications
cardiovasculaires, neurologiques, rénales, ophtalmologiques,
métaboliques et décès.
Causes et origines du diabète
Dans le diabète de type 1, le pancréas chargé de fabriquer l’insuline, hormone régulatrice du taux de sucre dans le sang, est en grande partie ou totalement détruit. Le traitement à vie repose sur plusieurs injections quotidiennes d’insuline, pour compenser le déficit en insuline et prévenir les complications rénales, oculaires, neurologiques et cardiovasculaires.
Dans le diabète de type 2, il existe une anomalie de l’utilisation du glucose par les cellules de l’organisme, mais l’insuline produite par le pancréas ne manque pas (son taux est normal ou augmenté mais elle ne peut pas être utilisée correctement par les cellules).
Certains médicaments antidiabétiques oraux agissent en stimulant le pancréas pour libérer une plus grande quantité d’insuline ; d’autres favorisent l’action de l’insuline dans les cellules (lutte contre l’insulinorésistance).
Symptômes du diabète
Diabète de type 1
Le diabète de type 1 a des symptômes aiguës qui peuvent conduire au décès sans un traitement rapide par insuline
(les médecins parlent d’acidocétose) : amaigrissement, fatigue, soif
importante (polydipsie) avec urines très fréquentes (polyurie). Les symptômes de l’acidocétose sont la déshydratation, une respiration anormale, des douleurs abdominales voire un coma et le décès.
Diabète de type 2
Dans le diabète de type 2, l’apparition des symptômes est le plus souvent insidieuse et complètement silencieuse. Pourtant, en l’absence de traitement l’excès chronique de sucre dans le sang provoque des lésions irréversibles au niveau des yeux, des reins et des nerfs.
Traitements du diabète
Prévention
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
L’ancienne dénomination des diabètes prêtait à confusion, puisque les médecins parlaient de diabète insulinodépendant pour le type 1 et non insulinodépendant pour le type 2. Pourtant, l’insuline peut aussi être indiquée dans le diabète de type 2.
Y a-t-il une prévention possible ?
Il n’existe pas de mesures de prévention pour éviter l’apparition du diabète de type 1. Une fois diagnostiqué, la prévention consiste surtout à maîtriser le traitement par insuline
(éducation thérapeutique), à prévenir et traiter les infections (en
particulier urinaires, cutanées et des pieds) et à se faire vacciner
contre la grippe tous les ans.
Pour le diabète de type 2, la prévention repose sur une alimentation équilibrée, une activité physique régulière
(par exemple, 30 minutes de marche 3 fois par semaine) et une réduction
des autres facteurs de risque cardiovasculaire : contrôle de son poids
(objectif index de masse corporelle [IMC = Poids/Taille2]
< 25 kg/m2), réduction du cholestérol et arrêt du tabac.
Traitements du diabète
Préparer sa consultation
Les symptômes du diabète de type 1 doivent conduire à une consultation médicale en urgence. En l’absence d’insuline, l’organisme ne peut vivre très longtemps (risque d’acidocétose et décès). Une fois traité par insuline,
des complications du traitement peuvent aussi avoir lieu et doivent
être connues du patient et de l’entourage, notamment l’hypoglycémie
(sueurs, palpitations, nervosité voire troubles de conscience).
Pour le diabète de type 2, longtemps asymptomatique, seul le dépistage (prise de sang au laboratoire à jeun) peut mettre en évidence une hyperglycémie. Parfois, c‘est une complication chronique d’un diabète
méconnu (complication cardiovasculaire, oculaire, neurologique…) qui
amène le patient à consulter. Les complications sont également à type
d’hypoglycémies, notamment avec certains antidiabétiques oraux
(sulfamides hypoglycémiants) et/ou l’insuline.
Après le diagnostic du diabète, sa prise en charge thérapeutique (ou traitement) doit être précoce et globale.
La diététique et l’hygiène de vie sont la base du traitement, surtout du diabète
de type 2. La sédentarité doit être combattue avec une activité
physique régulière et adaptée, et l’alimentation assainie. L’objectif
est une réduction du poids, en éliminant bien sûr les sucres mais aussi les graisses d’origine animale.
Outre ces mesures, des médicaments existent et visent à normaliser la glycémie :
Pour le diabète de type 1, le traitement repose sur des injections d’insuline à vie.
Plusieurs schémas d’administration sont possibles, comme
l’insulinothérapie conventionnelle (2 à 3 injections par jour) ou
optimisée (4 ou 5 injections par jour, ou pose d’une pompe à insuline pour imiter la sécrétion naturelle d’insuline), et l’insulinothérapie fonctionnelle (calcul des glucides alimentaires pour injecter la dose d‘insuline adaptée). Une autosurveillance de la glycémie plusieurs fois par jour est indispensable pour mesurer le taux de sucre et adapter les doses d’insuline.
Pour le diabète de type 2 et si les mesures hygiénodiététiques sont insuffisantes, le recours à des médicaments voire à l’insuline est possible. Les médicaments appelés antidiabétiques oraux (ou ADO) comportent la metformine et les glitazones (thiazolidinédiones) qui favorisent l’utilisation de l’insuline, les insulinosécréteurs qui stimulent la fabrication d‘insuline
(sulfamides hypoglycémiants, glinides) et les inhibiteurs des
alphaglucosidases intestinales qui diminuent l’absorption digestive du sucre.
Ces médicaments peuvent être utilisés seuls ou associés entre eux. En cas d’échec, l’insuline peut s’avérer nécessaire, associée aux ADO et administrée sous la forme d’une injection par jour.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Les diabétiques de type 1 doivent tenir à jour un carnet de surveillance glycémique. Il permettra de faire le point avec le médecin traitant et/ou le diabétologue et d’adapter les doses.
Chez les diabétiques de type 2, l’autosurveillance n’est pas systématique. Elle est réservée aux patients sous insuline ou sous ADO hypoglycémiants. Rien n’empêche les autres patients sous ADO non hypoglycémiants de surveiller leur glycémie. La tenue d’un carnet d’autosurveillance est alors indispensable.
Régulièrement, un dosage de l’HbA1c (ou hémoglobine glyquée), reflet du taux de sucre sur les 3 derniers mois, permet de vérifier le bon équilibre glycémique (idéalement et en moyenne inférieur à 6,5 %).
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