Sommaire
Définition de la tachycardie
Une tachycardie est une accélération plus ou moins rapide du rythme cardiaque, c’est-à-dire des battements du cœur.
Le rythme cardiaque normal au repos chez l’adulte est entre 60 et 75 battements par minute.
La tolérance et la gravité des tachycardies dépendent de la cause et de la nature du trouble : une fibrillation auriculaire peut être très bien tolérée, tandis qu’une tachycardie ventriculaire va conduire au décès.
Les spécialistes des troubles du rythme cardiaque sont les cardiologues, et particulièrement les cardiologues rythmologues.
Risques et conséquences des tachycardies
La fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme le plus fréquent, avec 0,4 % à 1 % de la population atteinte et jusqu’à 8 % chez les plus de 80 ans.
Les enjeux de ces troubles du rythme comportent un risque vital immédiat pour certains (troubles du rythme ventriculaires avec chaque année en Europe, environ 400 000 personnes victimes d’une mort subite) ou un risque de complications pour d’autres (risque d’AVC (Accidents vasculaires cérébraux) en cas de fibrillation auriculaire, insuffisance cardiaque…).
Causes et mécanismes d’une tachycardie
Le cœur est composé de quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules.
Des impulsions électriques permettent la conduction des influx nerveux et donc la contraction du cœur, des oreillettes aux ventricules.
Une tachycardie peut être causée par une anomalie au niveau du cœur ou par un facteur extérieur (fièvre, hyperthyroïdie…).
Symptômes et signes d’une tachycardie
La tachycardie peut survenir de façon brutale sans signes précurseurs (on parle alors de tachycardie paroxystique) et cesser spontanément ; elle peut durer quelques minutes ou quelques heures.
La tachycardie peut également être permanente, parfois très bien tolérée et donc asymptomatique pour le patient ; seule la prise du pouls met en évidence l’accélération cardiaque.
Les symptômes les plus fréquents sont la sensation de palpitations, d’oppression et parfois la syncope. Une douleur dans la poitrine peut traduire la mauvaise tolérance du cœur.
En cas de tachycardie ventriculaire, un malaise grave avec perte de connaissance voire absence de pouls peut survenir : il s’agit alors d’un véritable arrêt cardiaque qu’il convient de réanimer au plus vite.
Tachycardie
Prévention
Avec quoi ne faut-il pas confondre une tachycardie ?
Il ne faut pas confondre l’accélération du rythme cardiaque liée à un effort et une tachycardie. La tachycardie survient sans sollicitation cardiaque particulière tandis que l’accélération à l’effort est normale, permettant au cœur d’adapter la consommation d’oxygène.
La formule (220 – âge) permet de déterminer la fréquence cardiaque (FC) maximale à ne pas dépasser.
De même, certaines crises de palpitations sans augmentation réelle de la fréquence cardiaque sont liées au stress ou à l’anxiété.
Des extrasystoles peuvent aussi donner l’impression de cœur qui s’arrête et repart plus vite : isolées, elles sont sans conséquences.
Y a-t-il une prévention possible à une tachycardie ?
D’une manière générale, le contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire est important (lutte contre l’hypercholestérolémie, suppression du tabac, lutte contre l’hypertension artérielle, équilibre du diabète et activité physique à privilégier).
Aucune mesure spécifique ne prévient l’apparition des troubles du rythme. Néanmoins, les excitants comme le café, le tabac ou l’alcool peuvent aggraver la tachycardie. Efforts physiques violents et si possible émotions ou stress doivent aussi être évités.
En cas de maladie de Bouveret (forme particulière de tachycardie),
le patient connaît sa maladie et peut mettre en œuvre de « petits
moyens » pour juguler la crise : boire un grand verre d’eau glacée ou
avaler un glaçon, se boucher le nez en déglutissant pour gonfler les
tympans (manœuvre de Valsalva).
Tachycardie
Préparer sa consultation
Toute douleur dans la poitrine, de même que toute tachycardie
mal tolérée (difficultés respiratoires, malaises voire perte de
connaissance) nécessitent un appel au SAMU Centre 15. En cas de perte de
connaissance et d’absence de signes de circulation (le patient ne parle pas et ne respire pas), il est fondamental de débuter les gestes d’urgence : massage cardiaque externe, pose du défibrillateur automatisé externe si disponible.
Signes ressentis, antécédents médicaux et facteurs de risque cardio-vasculaire permettent de relier la tachycardie à une cause cardiaque ou extracardiaque. L’examen clinique est complet
avec en particulier l’auscultation cardiaque ; il se poursuit par
l’électrocardiogramme (ECG) qui enregistre le trouble du rythme. L’ECG est l’examen qui permet de confirmer le diagnostic de tachycardie et d’en préciser le mécanisme.
tachycardie= » » := » » un= » » enregistrement= » » sur= » » 24= » » heures= » » (Holter)
est alors proposé. Il s’agit d’un boîtier que le patient porte la
journée et la nuit tout en vaquant à ses occupations habituelles ; si la
crise survient, elle sera enregistrée. Le problème est ensuite de
retrouver la cause de la tachycardie : cause extracardiaque (hyperthyroïdie, médicament…) ou cardiaque (insuffisance coronarienne, rétrécissement mitral…).
Les
examens complémentaires comme une échographie cardiaque (réalisée par
le cardiologue) ou des prises de sang orientent le diagnostic causal. À
côté de ces examens de routine, d’autres, plus pointus, peuvent être
réalisés dans des centres spécialisés en rythmologie. En fonction du
trouble, un traitement immédiat est parfois nécessaire
(médicaments antiarythmiques, choc électrique…). D’autres troubles
nécessitent une intervention chirurgicale ou cardiologique ou un
traitement au long cours. Les troubles les plus graves peuvent
bénéficier d’un défibrillateur implantable. En cas de tachycardie réactionnelle, le traitement de la cause fait disparaître le trouble du rythme : correction d’une hyperthyroïdie, diminution de la fièvre…
CATEGORIE : pathologies-et-symptomes
TAG : cœur, cardiaque