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Asthme de l’enfant : définition
L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui touche les bronches et se manifeste par des difficultés à respirer, exacerbées lors des crises d’asthme. L’asthme est en fait une maladie chronique inflammatoire des bronches
dont le diamètre se rétrécit, gênant ainsi le passage de l’air et la
respiration. Cette obstruction bronchique est liée à trois phénomènes
qui s’autoentretiennent : la contraction des muscles autour des bronches (on parle de bronchospasme), l’œdème de la paroi et enfin l’hypersécrétion de mucus.
Conséquences et origines de l’asthme
L’asthme est une maladie fréquente et touche en France près de 10 % des enfants . Cette pathologie est potentiellement grave, a une conséquence sur la qualité de vie et l’épanouissement de l’enfant mais aussi sur la fonction respiratoire. L’asthme
de l’enfant est une des premières causes de consultation aux urgences
pédiatriques, avec un taux de 5 à 6 %, pouvant atteindre plus de 20 % en
automne et en hiver (Marguet C, Groupe de Recherche sur les Avancées en
PneumoPédiatrie. Prise en charge de la crise d’asthme
de l’enfant (nourrisson inclus). Recommandations de la Société
pédiatrique française de pneumologie et d’allergologie. Rev Mal Respir
2007 ; 24 : 427-439). Une meilleure prise en charge individuelle de l’asthme permet de prévenir les crises et de les traiter efficacement.
Causes et mécanismes de l’asthme infantile
La principale cause de l’asthme est une hypersensibilité des bronches souvent d’origine allergique (pollens, moisissures, acariens…), dont la conséquence est la contraction brutale et le spasme
des muscles. Le terrain familial joue aussi un rôle important. D’autres
circonstances représentent des facteurs déclenchants de crises d’asthme comme les infections, le froid, le stress, les efforts ou encore l’inhalation d’irritants (dont le tabagisme passif).
Symptômes l’asthme infantile
Les symptômes de la crise d’asthme sont la difficulté à respirer,
l’oppression thoracique, des sifflements lors de la respiration mais
aussi la toux. La survenue d’épisodes de toux au rire, à l’excitation, à
l’effort, est un des symptômes de l’asthme. Ces manifestations sont volontiers nocturnes, cèdent spontanément ou sous l’effet du traitement.
Avant l’âge de 2 ans, le diagnostic est difficile : il faut savoir y
penser devant des difficultés alimentaires (vomissements,
fausse-route…).
Le plus souvent, la crise est réversible sous traitement, mais certains critères de gravité doivent être recherchés et imposent l’appel aux secours médicalisés
urgents (SAMU Centre 15) : difficulté à parler, respiration
superficielle très rapide ou au contraire très lente par épuisement,
coloration bleutée des lèvres (cyanose), inefficacité du traitement…
Asthme de l’enfant Prévention
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Le diagnostic d’asthme est posé après des explorations et un bilan approfondis. Les symptômes
comme la toux nocturne chez un enfant peuvent évoquer également un
reflux gastroœsophagien. Il faut savoir penser à un corps étranger
inhalé et passé inaperçu mais aussi à la mucoviscidose (test à la
sueur).
Y a-t-il une prévention possible ?
Des règles d’hygiène de vie simples peuvent améliorer le quotidien de l’asthmatique. L’allergie jouant un rôle majeur dans l’asthme,
il convient d’éliminer les substances susceptibles de déclencher les
crises : limiter les allergènes de la maison (housses en plastique
antiacarien pour matelas et oreillers, lavage régulier de la literie,
aération des chambres et éviction des moquettes et descentes de lit),
éviter les animaux domestiques (chats), retrait de la crèche au moins
pendant la période automno-hivernale si possible. L’arrêt du tabac dans
l’entourage en raison du tabagisme passif est un impératif.
La
mise en place d’un projet d’accueil individualisé (PAI) permet
d’accueillir les enfants asthmatiques à l’école et de vivre le temps
périscolaire en toute sécurité ; il est élaboré avec le médecin
traitant, le médecin scolaire, à la demande de la famille auprès du
directeur de l’établissement scolaire (ministère de l’Éducation
nationale. Accueil en collectivité des enfants et des adolescents
atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période.
Bulletin Officiel. Circulaire n° 2003-135 du 8-9-2003).
Toute
crise qui ne répond pas dans l’heure au traitement nécessite un avis
médical urgent (SAMU Centre 15). Il en va de même de toute crise
inhabituelle (facteur déclenchant, symptômes, rapidité de survenue…).
Le médecin pose le diagnostic d’asthme
(interrogatoire, examen clinique, recherche d’autres diagnostics),
propose un traitement de la crise (des bronchodilatateurs comme la
Ventoline®, administrés en chambre d’inhalation tant que l’enfant ne
peut gérer la coordination main-bouche) et surveille l’évolution de la
maladie. Il sera éventuellement amené à prescrire un traitement de fond à
prendre quotidiennement. Le médecin proposera des explorations respiratoires
comme la spirométrie qui évalueront annuellement, par exemple, la
gravité de l’obstruction et des tests allergologiques pourront être
pratiqués pour identifier des éléments allergisants à éviter. Des
facteurs aggravants comme un reflux gastroœsophagien ou une infection ORL seront également recherchés.
Le médecin élabore ensuite avec les parents un plan d’actions de gestion de la crise d’asthme : quand et comment augmenter le traitement ? Pour combien de temps ? Quand demander une aide médicale ?
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Entre deux consultations, l’enfant asthmatique peut mesurer son souffle pour évaluer sa capacité respiratoire
: il s’agit du débitmètre de pointe ou peak-flow. Simple et peu coûteux
(vendu en pharmacie), le débitmètre doit être utilisé régulièrement en
dehors des crises, avant/après traitement et également au moment des
crises. Les valeurs mesurées sont à reporter à chaque utilisation sur un
carnet et guideront le médecin.
Les valeurs normales dépendent de l’âge, de la taille et du poids de l’enfant.
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