Allergies

Sommaire

Définition de l’allergie

L’allergie se définit par une réponse immunologique de l’organisme, inadaptée et exagérée vis-à-vis de certaines substances étrangères : les allergènes. L’allergie
se manifeste ainsi au contact des pollens, acariens, poils d’animaux
mais aussi de certains aliments ou médicaments. L’environnement comporte
de nombreux allergènes auxquels le patient allergique peut réagir.
Les allergies peuvent affecter les yeux, la peau, les voies respiratoires comme le nez ou les bronches.

 

Informations sur les allergies

 

Aujourd’hui, le nombre d’allergies est en constante augmentation
dans les pays industrialisés. L’OMS (Organisation mondiale de la santé)
classe les maladies allergiques au quatrième rang mondial des
affections et considère que ces pathologies représentent « un problème
majeur de Santé publique ». L’allergie atteint toutes les tranches d’âge, mais touche en particulier les plus jeunes. Les allergies respiratoires sont les plus fréquentes puisqu’on estime qu’environ une personne sur quatre présente des symptômes cliniques d’allergie respiratoire (1).

 

Causes et mécanismes de l’allergie

L’allergie nécessite plusieurs étapes pour pouvoir se manifester. La première étape est une étape dite de sensibilisation, première rencontre avec l’allergène. Ce n’est qu’à partir du second contact minimum que la réaction allergique apparaît en libérant une substance, l’histamine, responsable des symptômes. L’action de l’histamine peut être bloquée par des médicaments spécifiques appelés « antihistaminiques ».

L’allergie n’a pas de caractère héréditaire, mais un terrain allergique
(ou atopique) la favorise : des enfants de parents allergiques
présentent plus de risques d’avoir aussi une sensibilité allergique.

 

Symptômes de l’allergie

Les symptômes allergiques sont très variées et peuvent se dérouler en même temps ou se succéder dans la vie de l’allergique :

 

Les symptômes ORL

Ils entraînent des manifestations proches du rhume, avec le nez bouché, qui coule, les éternuements… On parle alors de rhinite allergique qui peut être saisonnière (allergie aux pollens ou rhume des foins) ou permanente (allergie aux poils d’animaux domestiques, aux acariens…).

Les symptômes oculaires

Ils
sont associés ou isolés et consistent en une irritation oculaire ou
conjonctivite allergique touchant les deux yeux : larmoiements, yeux
rouges et picotements, paupières rouges et gonflées.

L’inflammation des bronches

Ce symptôme quant à lui peut être plus grave, provoquant une gêne respiratoire sous forme de crise d’asthme (respiration sifflante, production de mucus, toux…).

La conjonctivite allergique

Cette pathologie se traduit par des symptômes de rougeurs et des sensations de brûlure de l’œil et de la paupière.

 

Problèmes de peau

La peau peut également être atteinte sous plusieurs symptômes, irritations, plaques rouges ou boutons. L’eczéma atopique (également appelé dermatite atopique) survient très tôt dans la vie du nourrisson, avec des rougeurs et des démangeaisons au niveau du visage. L’urticaire allergique
(petits boutons rouges et démangeaisons intenses) survient quant à lui
souvent après l’ingestion d’un médicament ou d’un aliment. L’œdème de
Quincke est la forme la plus grave d’allergie, associant urticaire et œdème généralisé pouvant conduire au décès.

 

(1)
Masoli M et al. The global burden of asthma : executive summary of the
GINA Dissemination Committee report. Allergy 2004 ; 59 (5) : 469-478

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

L’eczéma de contact est une forme particulière d’allergie,
dite retardée. Elle atteint plutôt l’adulte et associe une éruption de
plaques rouges, des petites vésicules (petits boutons remplis de
liquide) et de fortes démangeaisons localisées aux points de contact de
l’allergène
(nickel, teintures professionnelles…) avec la peau ; les lésions
apparaissent deux à trois jours après le contact. Le traitement consiste
à éviter le contact avec l’allergène.

Par ailleurs, il existe des cas d’allergie vraie au lait de vache, notamment chez les nourrissons, mais l’intolérance aux protéines de lait, cas le plus fréquent, est souvent confondue avec une allergie.

 

Y a-t-il une prévention possible ?

Repérer les allergènes en cause permet de les éviter au maximum. Par exemple, les principaux allergènes
alimentaires sont l’œuf, l’arachide, les rosacées (prune, pomme,
cerise, pêche…), les ombellifères (persil, carotte, céleri, fenouil…),
les fruits à latex (kiwi, avocat, banane…), les fruits de mer (huîtres),
les crustacés et les poissons.

Pour l’allergie aux acariens, mieux vaut modérer la température de la chambre (18-19 °C maximum), l’aérer régulièrement, éviter les moquettes et autres « nids à poussière » (rideaux, tapis), utiliser des housses antiacariens pour matelas, oreillers, couettes et traversins.

Pour les allergies
aux pollens, éviter les pique-niques et les promenades pendant les
périodes de pollinisation (printemps, été), ne pas tondre le gazon ni
être présent pendant la tonte.

 

Dans tous les cas, l’arrêt du tabac est souhaitable.

À quel moment consulter ?

Certains symptômes doivent être traités en urgence comme l’œdème de Quincke ou le choc anaphylactique (ou allergique). Difficultés
respiratoires, œdème généralisé, modifications de la voix sont des
signaux d’alerte nécessitant l’appel au SAMU Centre 15
.

 

Que fait le médecin ?

Devant des signes d’allergie, une consultation du médecin traitant est nécessaire. Ce dernier vous orientera éventuellement vers un allergologue afin d’identifier l’allergène (ou les allergènes) en cause et de mettre en place un traitement.

Toute consultation d’allergologie passe par un interrogatoire minutieux et un examen clinique. En fonction des allergènes
suspectés, des tests appelés prick tests ou tests cutanés pourront être
proposés. Leur principe repose sur la reproduction, à petite échelle et
au niveau de la peau, de la réaction allergique : une piqûre est faite
sur la peau (avant-bras, dos) et une goutte d’allergène y est déposée. En cas d’allergie, une rougeur et des démangeaisons apparaissent.

D’autres tests ou analyses peuvent être effectués en fonction du résultat des tests : prise de sang, tests de reproduction…
Les traitements comportent l’éviction de l’allergène. Des médicaments dits antihistaminiques luttent contre les symptômes allergiques. Enfin, une désensibilisation (ou immunothérapie spécifique) est parfois indiquée pour traiter la cause de l’allergie.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Pour faciliter le diagnostic et guider les tests, vous pouvez vous-même établir une première liste d’allergènes auxquels vous êtes allergiques. Pour cela, il faut reconstituer l’histoire des symptômes (ancienneté, périodicité, facteurs déclenchants, activités…) et la transmettre au médecin lors de son interrogatoire.

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