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Définition de la rhinite allergique
Le rhume des foins est une rhinite allergique, c’est-à-dire une inflammation des muqueuses du nez. Le rhume
des foins est donc une réaction allergique déclenchée par des
allergènes, le plus souvent respirés comme les pollens. On parle de rhinite allergique saisonnière ou « rhume des foins », quand les symptômes apparaissent chaque année à l’arrivée des pollens. La rhinite allergique chronique perannuelle dure quant à elle toute l’année et est causée par des allergènes présents dans la maison comme les acariens, les poussières ou les poils d’animaux.
Risques et origines du rhume des foins
Près d’un quart des Français serait concerné par la rhinite allergique : la rhinite allergique toucherait donc quelque 15 millions de personnes de plus de 2 ans et les enfants de 2 à 6 ans atteints de rhinite allergique seraient 780 000.
Le facteur génétique est essentiel, puisque 50 % à 90 % des sujets allergiques (rhinite saisonnière ou perannuelle) ont des antécédents allergiques familiaux.
Causes et mécanismes de la rhinite allergique
La rhinite allergique est avant tout un phénomène allergique qui nécessite la présence d’anticorps IgE dirigés contre des allergènes. Anticorps–antigènes déclenchent alors dans l’organisme des réactions inflammatoires en chaîne responsables des symptômes.
Le terrain génétique a un rôle prépondérant puisqu’une prédisposition est démontrée pour l’allergie, l’eczéma ou l’asthme.
D’autres facteurs comme l’exposition au tabac, y compris le tabagisme
passif, sont susceptibles de déclencher ou d’aggraver les crises. Des
facteurs nutritionnels et infectieux joueraient également un rôle dans
la rhinite allergique.
Symptômes et signes de la rhinite allergique
Trois symptômes sont présents dans le rhume des fois :
Ecoulement nasal
L’écoulement nasal (on parle de rhinorrhée), clair, non purulent, de la congestion nasale (« nez pris »)
Démangeaisons
Le rhume des foins entraine des symptômes de démangeaisons du nez, de la gorge, et des éternuements.
Manifestations oculaires
À ces signes de la sphère ORL s’ajoutent des manifestations oculaires à type de picotements, démangeaisons et larmoiement.
La périodicité est fondamentale dans le rhume des foins : les symptômes apparaissent aux beaux jours et sont maximaux en période de forte pollinisation. La rhinite allergique saisonnière ne fait plus parler d’elle les autres mois de l’année. En cas de rhinite perannuelle, l’exposition aux allergènes (contact avec les animaux…) déclenche les crises.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Il ne faut pas confondre rhume des foins et asthme. L’asthme peut compliquer un rhume des foins mais peut aussi en être totalement indépendant. L’asthme
est une maladie inflammatoire respiratoire qui évolue par crises : le
patient a une respiration sifflante, et certaines crises peuvent être
gravissimes. Un bilan allergologique est souvent nécessaire pour
vérifier l’absence de cause allergique.
Y a-t-il une prévention possible ?
Une fois le (ou les) allergènes identifié(s), l’objectif est de prévenir tout contact avec eux.
Pour le rhume
des foins, il faut limiter le contact avec les pollens : garder les
fenêtres fermées, privilégier la climatisation, ne pas sécher le linge
en extérieur, limiter ses sorties, ne pas tondre le gazon…
En cas de signes oculaires prédominants, le port de lunettes enveloppantes soulage les symptômes.
En cas d’allergie
perannuelle, par exemple aux acariens, il faut éliminer les moquettes,
utiliser des housses antiacariens pour la literie et laver le linge
régulièrement.
Si les symptômes sont peu invalidants et ne surviennent qu’en période de forte pollinisation, aucune consultation n’est nécessaire. En revanche, en cas de symptômes importants, voire de crise d’asthme ou de symptômes permanents, une consultation permettra de faire le diagnostic et d’effectuer un bilan allergologique. L’identification des allergènes en cause permettra leur éviction.
En cas de crise d’asthme persistant malgré le traitement par bêta-2 mimétiques (Ventoline®), il est justifié d’appeler le SAMU Centre 15.
L’interrogatoire permet de mettre en évidence la périodicité des symptômes et de poser le diagnostic dans la plupart des cas. Cela permet aussi de déterminer, grâce aux calendriers polliniques, les pollens en cause.
Votre médecin traitant pourra vous orienter vers un allergologue pour un bilan. Des tests cutanés d’allergie, le dosage sanguin des IgE spécifiques ou des tests multiallergéniques de dépistage identifieront la cause de l’allergie.
Les antihistaminiques
sont les médicaments de base du traitement. Parfois, des corticoïdes
par voie nasale ou des gouttes ophtalmiques sont nécessaires pour calmer
les symptômes.
La désensibilisation ou immunothérapie est également proposée comme traitement « définitif » de la rhinite allergique.
En parallèle, l’éviction de l’allergène est indispensable.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Tenir un carnet des symptômes au fil des jours (avec en regard les activités pratiquées) permet de repérer des facteurs déclenchants et de comparer avec les calendriers polliniques. Ainsi, vous pourrez identifier les pollens auxquels vous êtes le plus sensibilisé.