Optique : la grande cambriole

Environ 64 % des Français portent des lunettes et avec l’âge on finit tous par y passer. Les
comparaisons internationales montrent que les prix sont très élevés dans notre pays,
particulièrement pour les verres. Cette pression financière pèse
particulièrement sur les plus défavorisés : 55% des bas revenus portent des
lunettes contre 71% des plus hauts, ce qui semble indiquer une différence d’accès
aux soins d’optique
. Une étude, conduite par deux économistes de l’Ecole d’Economie
de Paris, à la demande d’un site de vente d’optique sur internet établit que le fonctionnement concurrentiel du marché
français de l’optique est très imparfait
, à la fois en amont du côté des
fournisseurs de verre, et en aval du côté des distributeurs de produits
d’optique. Les positions dominantes d’ESSILOR sur les verres (90% du marché
français) et de Luxoticca sur les montures seraient la source de barrières importantes
à l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché de la distribution . De plus, une dizaine de groupes, beaucoup moins fous qu’ils ne prétendent l’être, concentre l’essentiel de la distribution au
détail et l’abondance de points de vente, bien plus nombreux que dans la
plupart des pays comparables ( la France compte 1 point de vente pour 5 400
habitants contre 1 pour 15 000 aux Etats-Unis) est un signe de rentes «
supra-concurrentielles ».
Les points de vente de distribution au détail
d’optique comptent parmi les fonds de commerce les plus chers en France. Avec
une marge de 60 % en moyenne le secteur réalise un chiffre d’affaires supérieur
d’un tiers à ce qu’il est dans les pays comparables à la France : si le chiffre
d’affaires par habitant y était identique à ce qu’il est en Allemagne, au
Royaume-Uni, en Espagne et en Italie, les prix français baisseraient de 30%
ramenant le coût moyen de la paire de lunettes de 300 € à 200 €
. Le système de
santé français permet de rendre solvables les consommateurs finals et tend à
entretenir l’illusion chez ces derniers qu’ils n’assument pas les dépenses
d’optique, alors qu’en réalité ils les supportent indirectement à travers le
financement de la sécurité sociale et les cotisations auprès de leurs
complémentaires. Que vous cherchiez une complémentaire qui couvre très bien les
frais d’optique (note OPTIQUE = 5) ou, au contraire, une qui ne les
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