Le Rapport européen sur la santé 2012 récemment publié par l’OMS
souligne d’abord l’amélioration globale des conditions de santé des 900
millions d’européens dont l’espérance de vie à la naissance a gagné 5 ans
depuis 1980. Dans le palmarès la France apparaît globalement mal placée (10ème)
mais pour se faire une idée plus juste il faut distinguer selon les sexes :
les femmes françaises se positionnent en effet en 2ème position
derrière les espagnoles avec une espérance de vie de presque 85 ans quand les
français n’atteignent pas 78 ans (15ème rang). Les principaux facteurs de mort
prématurées sont dans l’ordre le tabac et l’alcool, la tension artérielle et l’obésité. Après
85 ans, ce sont les maladies cardio et neuro-vasculaires qui sont les plus
grandes tueuses. La France est un des pays dans lesquels la dépense de santé est
la plus socialisée malgré les désengagements successifs de l’assurance maladie. Cependant, le bilan est moins flatteur en ce qui concerne l’espérance de vie en bonne santé c’est-à-dire sans incapacité. Selon les données Eurostat qui viennent d’être publiées, mais qui confirment celles des années précédentes, la France est le pays d’Europe présentant le plus grand écart entre l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé, sans doute la conséquence des insuffisances des politiques de prévention, négligées au profit du curatif.