Les nouvelles recommandations conjointes de la Haute
Autorité de Santé (HAS) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et
des produits de santé (Ansm) sur le diabète de type 2 qui touche plus de 2,7 millions de personnes en france retiennent des objectifs
glycémiques individualisés et privilégient les traitements médicamenteux les
plus anciens. Ces recommandations innovent : elles rompent avec la stratégie
du « lower is better » pour retenir des objectifs raisonnables adaptés aux
patients. Pour la plupart des diabétiques de type 2, l’objectif glycémique
cible doit être inférieur ou égal à 7% mais une HBA1C inférieure ou égale à 8% est
recommandée en cas de diabète avec des comorbidités ou des complications
macrovasculaires avérées, ou chez des patients ayant une insuffisance rénale
chronique sévère et même à 9 % chez des malades dépendants, ayant une polypathologie
chronique évoluée. En revanche, 6,5% peut être adapté chez un patient ayant un
diabète nouvellement diagnostiqué dont l’espérance de vie est supérieure à 15
ans, et sans antécédent cardiovasculaire. Une alimentation
équilibrée et une activité physique régulière sont indispensables pour
atteindre l’objectif glycémique cible. Les anciennes molécules (metformine) sont
à privilégier en première intention car les nouveaux produits n’ont pas fait la
preuve qu’ils étaient plus efficaces que les anciens et ils ne bénéficient pas
d’un recul d’utilisation suffisant pour affirmer leur sécurité à moyen et long
terme. Si le traitement par metformine ne permet pas d’atteindre l’objectif
glycémique cible, une bithérapie voire une trithérapie sont envisagées.