Agent pathogène opportuniste, Acinetobacter baumannii (AB), naturellement
résistant à de nombreux antibiotiques tels que les aminopénicillines, les
céphalosporines de première ou deuxième génération ainsi que l’ertapénème, est
un bacille susceptible de coloniser la peau, le tube digestif et le pharynx.
Bien que son pouvoir pathogène soit faible, il peut être responsable de bactériémies
et d’infections sévères comme des pneumonies ou encore des infections sur
cathéter chez des patients fragilisés, notamment les patients en réanimation,
les immunodéprimés ou les grands brûlés. En France en 2006, il ne représentait que
0,8% des infections nosocomiales 20 fois moins que celle des Staphylococcus aureus.
Toutefois, il serait en forte progression et une forme (ABRI) résistante à
l’imipénème, antibiotique de la classe des carbapénèmes, particulièrement dangereuse
: les signalements pour ABRI représentaient entre 2 et 3% de l’ensemble des SIN
reçus de 2003 à 2008, 3,2% en 2009, 5,1% en 2010 et 11,1% sur les cinq premiers
mois de 2011. Sur un total de 1 028 patients entre 2001 et 2011 sue lesquels
elle a été trouvée, 172 sont décédés. Les infections nosocomiales, responsables
de 4 000 décès annuels en France, sont en grande partie évitables. Pour
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