L’augmentation du risque de maladie veineuse liée aux
pilules œstro-progestatives était connu dès les années 60, ce qui a conduit à
limiter les doses d’œstrogènes dans les pilules. Mais
l’augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du
myocarde n’était pas claire. Une étude danoise incluant 1 600 000 femmes âgées de 15 à 49 ans, vient de mettre
en lumière une augmentation du risque même avec les pilules faiblement dosées. Après
ajustement par les autres facteurs de risque (âge, etc.), les risques relatifs moyens
des femmes utilisant une contraception œstro-progestative étaient, pour une
contraception faiblement dosée en œstrogènes, de 1,60 et 1,40 et, pour une
contraception fortement dosée, de 1,97 et 3,73. Les femmes n’utilisant plus de
contraception hormonale avaient un risque comparable à celui des femmes n’en
ayant jamais utilisé, ce qui est rassurant. Il faut ajouter qu’aucune augmentation du
risque thrombotique artériel n’a été observée avec les pilules
progestatives pures.