Café, café : pas pour la santé, juste pour le plaisir

Les études observationnelles montrent le plus souvent une
moindre fréquence du diabète, des maladies inflammatoires et des accidents
vasculaires cérébraux chez les consommateurs de café
. La dernière en
date le confirme mais insiste sur la prudence à observer sur ses résultats ! Elle inclut 230 000 hommes et 170 000 femmes suivis entre
1995 et 2008. Les données médicales et
les habitudes de vie ont été recueillies de façon déclarative. La consommation
de café allait d’aucune à plus de 6 tasses/jour. L’analyse ajustée sur l’âge
montre qu’une consommation de café est associée à une augmentation de la
mortalité mais que ce phénomène
pouvait être attribué aux habitudes des amateurs de café qui fument davantage, boivent
plus d’alcool, font moins d’exercice physique, consomment moins de fruits et
légumes et davantage de viande rouge que les non-buveurs. Et si l’on élimine
ces différents facteurs, au delà de cinq tasses de café par jour, l’incidence
des décès est réduite de 10 à 15 %
. Mais
le problème c’est que ne pouvant expliquer ce phénomène, on n’est pas certain
que ces données soient significatives! En effet, si le café contient des substances
potentiellement bénéfiques pouvant expliquer les constatations
épidémiologiques, la causalité de la relation entre la consommation de café et
la réduction des maladies chroniques n’est pas établie. On ne peut, en effet, jamais
exclure que des facteurs non pris en compte expliquent les différences d’espérance
de vie ! Boire du café donc si on aime cela.

VOIR L’ETUDE