Déclencher ou pas?

A partir de 37 semaines de gestation, on observe
une augmentation progressive de la mortalité périnatale et de la compromission
fœtale
. D’où l’intérêt potentiel de déclencher le travail entre 37 et 41
semaines pour améliorer l’évolution néonatale. Quel est l’impact de ce
déclenchement à terme sur la mortalité périnatale et sur le risque de
césarienne? Une étude britannique publiée dans le British Medical Journal portant
sur plus de 1 270 000 femmes apporte des éléments nouveaux qui contredisent
les opinions communément admises. Les chercheurs ont comparé l’évolution
périnatale avec un déclenchement électif c’est-à-dire sans indication médicale à 37,
38, 39, 40 ou 41 semaines et une stratégie attentiste de poursuite de la
grossesse jusqu’au travail spontané. Quelle que soit la durée de gestation, le
déclenchement du travail était associé à une diminution du risque de mortalité
périnatale
et le risque était d’autant plus réduit que le déclenchement était
précoce (de 85% à 37 semaines et de 69% à 41 semaines). En revanche, les
admissions en néonatologie étaient plus nombreuses en cas de déclenchement. Le risque de césarienne ou
d’extraction instrumentale n’était pas augmenté et même réduit pour les déclenchements
à 40 et 41 semaines. Le déclenchement à partir de 38 semaines a été associé à
une réduction du risque d’hémorragie du post-partum (de 15% à 38 semaines et de
25% à 41 semaines), par rapport à la stratégie attentiste. Le déclenchement du
travail à terme sans raison médicale apparente est ainsi associé à une
réduction de la mortalité périnatale sans augmentation du risque de césarienne
mais avec un risque accru d’hospitalisation en néonatologie. Et si vous cherchez un obstétricien, n’hésitez pas à utiliser notre moteur de recherche !