En France, le cancer de la prostate se situe au 1er rang des
cancers chez l’homme avec 71 200 nouveaux cas en 2011 mais il représente seulement pour lui la 3ème cause de décès par tumeur avec 8 700 décès par an derrière les cancers
du poumon (21 000 décès par an) et du colon (9 200 décès par an). Comme elle
l’avait déjà conclu pour la population générale en 2010, la Haute Autorité de
Santé (HAS) considère qu’il n’existe pas de preuve de l’intérêt du dépistage chez les hommes sans symptôme même considérés comme à plus « haut risque » (le principal facteur de risque c’est l’âge). Il n’y a notamment pas d’études démontrant l’efficacité
du dépistage en termes de diminution de la mortalité. Parallèlement, en se dépistant, les
hommes s’exposent aux inconvénients et risques du dosage sanguin du PSA, à ceux
des biopsies de confirmation et aux conséquences physiques et
psychologiques des traitements (troubles sexuels, urinaires, digestifs). Dans
ce contexte d’incertitude, la HAS insiste sur l’importance de l’information à
apporter aux hommes envisageant la réalisation d’un dépistage individuel du
cancer de la prostate afin que chaque homme puisse choisir de se faire dépister
ou non en connaissance de cause. Parlez-en à votre urologue et si vous n’en avez pas trouvez-en un avec notre moteur de recherche.