…des cardiaques! Ou plutôt c’est l’absence de mutuelle qui est mauvaise. Les chercheurs de l’INSERM ont étudié la
situation de 4646 patients représentatifs de la population française et
atteints de maladies cardiovasculaires : hypertension, dyslipidémie, problèmes
coronariens, insuffisance cardiaque, AVC, néphropathie ou artériopathie. Puis
ils se sont penchés sur les indicateurs susceptibles d’avoir un impact sur leur
consommation de médicaments prescrits pour ces pathologies : habitation en zone urbaine sensible, immigration,
célibat, niveau d’éducation, profession, chômage, revenu annuel et couverture
médicale. Leurs résultats montrent que seul le fait de ne pas posséder de
mutuelle est associé à une moindre consommation. Les personnes sans couverture
maladie complémentaire remboursés à 65 % par la Sécurité sociale prennent deux
fois moins de médicaments que celles bénéficiant d’une couverture complète, de
la couverture médicale universelle ou d’un statut d’affection de longue durée
(ALD) assurant une prise en charge financière à 100%. Cette sous-consommation n’est pas liée à la
diminution du nombre de consultations médicales, ni au niveau de revenus
puisque le phénomène s’observe aussi bien chez les personnes défavorisées
qu’aisées.