L’apparition de « déserts médicaux » c’est-à-dire de circonscriptions dont la densité en professionnels de soins est très inférieure à la moyenne (le 93 par exemple) soit en général soit pour certaines spécialités avait conduit l’Etat et la sécurité sociale a y encourager l’installation par diverses aides financières. L’inefficacité de ces dispositifs conduit maintenant certains politiques à s’interroger sur l’opportunité de mesures contraignantes visant notamment les jeunes médecins. On ne saurait trop s’y opposer : ce retour à une forme de servage n’est pas seulement moralement choquant; il sera évidemment totalement inefficace et très difficile à mettre en oeuvre. Pour obtenir le résultat souhaité, il suffirait d’augmenter les incitations financières en modulant par exemple le prix de remboursement des actes médicaux en fonction du lieu où ils se déroulent. Et qu’on ne nous dise pas que ce n’est pas réaliste : pour financer cette mesure, il suffirait de ne plus réévaluer uniformément tous les tarifs!