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Vaccination du nourrisson
Quels sont les sites d’injection des vaccins ?
En règle générale, les injections vaccinales
se font au niveau de la cuisse (face antérolatérale, tiers moyen)
jusqu’à l’âge de 1 an, puis en haut du bras (à l’épaulette, face
externe) au-delà.
Cela vaut pour l’ensemble des vaccins, à l’exclusion du BCG qui s’injecte toujours à l’extérieur du bras (région deltoïdienne).
Quels sont les types d’injections ?
L’injection peut se faire soit par une piqûre intradermique (piqûre très courte, superficielle, tangentielle à la peau), soit sous-cutanée (dans le tissu, au-dessus du muscle), ou encore intramusculaire (piqûre plus profonde). Cette dernière voie induit une meilleure réponse en anticorps pour les vaccins contre l’hépatite B, Haemophilus, la grippe et la rage.
L’injection sous-cutanée s’effectue dans la région du deltoïde pour les vaccins viraux (ROR, fièvre jaune…). L’injection intradermique est la méthode de référence pour le BCG.
Dois-je appliquer un patch anesthésique à mon enfant, en prévision d’une vaccination ?
Cela dépend de la sensibilité du médecin et des parents. Les mises au point scientifiques
ont conclu à un effet significatif mais modéré sur la douleur de
l’Emla® (mélange de lidocaïne et de prilocaïne), dont l’efficacité est
au moins équivalente aux méthodes consistant à distraire l’enfant.
Les autorités sanitaires conseillent l’utilisation systématique d’Emla® pour les injections répétées, mais à la demande pour les injections occasionnelles.
Le patch est déconseillé dans les zones très duveteuses et certains enfants font une réaction allergique à la colle.
L’anesthésiant doit être appliqué au moins 1 heure avant, à l’endroit de la piqûre.
Vaccination du nourrisson
Conseils pratiques
Peut-on éviter la formation d’un nodule au point d’injection ?
Non, il est systématique pour l’ensemble des vaccins mais peu douloureux. Son apparition témoigne de la prise du vaccin : cette inflammation locale est la réaction normale de l’organisme lors de l’inoculation d’une substance vaccinale.
L’administration intramusculaire permet d’atténuer les réactions locales.
Quels sont les effets secondaires possibles après une vaccination ?
Les accès fiévreux sont rares, souvent bénins et passagers. Le vaccin antirougeoleux peut provoquer une fièvre, 1 semaine après l’injection chez 10 % des enfants.
En
général, rougeur, douleur, érythème, œdème voire urticaire peuvent être
observés dans les 48 heures suivant la vaccination et persister
plusieurs jours au point d’injection. Ils peuvent parfois s’accompagner d’une irritabilité, de somnolence, de troubles du sommeil ainsi que de diarrhée, d’anorexie et de vomissements.
Pour le BCG SSI (vaccin
antituberculeux), une papule peut apparaître au point d’injection
suivie parfois d’une induration pouvant ulcérer après quelques semaines
puis cicatriser. Un ganglion lymphatique régional de moins de 1 cm peut se constituer.
Il faut alors consulter le médecin si l’induration mesure plus de 3 cm,
mais aussi si l’enfant est gêné dans ses mouvements ou si le ganglion
apparu sous le bras est visible à l’œil nu et mou (suppuration).
Peut-on baigner son enfant après une vaccination ?
Bien entendu. Il n’existe aucune contre-indication ni aucun risque à lui faire prendre un bain.
Que faire lorsque les vaccinations ont pris du retard ?
Lorsqu’un
retard est intervenu dans l’application du calendrier vaccinal, il
n’est pas nécessaire de recommencer tout le programme depuis le début. Il suffit de le reprendre là où il a été interrompu et de poursuivre le nombre d’injections en fonction de l’âge.
Peut-on injecter plusieurs vaccins lors d’une même consultation ?
La multivaccination le même jour ne pose aucun problème, à condition de varier les sites d’injection, et ce quels que soient les vaccins.
Toutefois, il est impératif de respecter un intervalle de 1 mois entre 2 vaccins vivants.
Comment conserver le vaccin avant son injection par le médecin ?
En sortant de la pharmacie, le vaccin transporté dans un sac isotherme doit être rapidement stocké au réfrigérateur entre + 2 °C et + 8 °C.
Certains vaccins, contre la rougeole et la rubéole par exemple, ainsi que le BCG, sont de plus sensibles à la lumière et pour cela conditionnés en fioles de verre noirci.
Les vaccins contre l’hépatite B, Hib (liquide), la diphtérie tétanos poliomyélite (DTP) sont sensibles à la chaleur mais aussi au gel (0 °C et en dessous).
CATEGORIE : les-petits